L’étude de faisabilité de la troisième phase du Projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable dans la ville de Cotonou est déjà disponible. C’est ce qui ressort de l’audience que le président de la République a accordée, hier jeudi 28 mai à une délégation de la Banque européenne d’investissement.
La phase 3 du Projet de renforcement du système d’approvisionnement en eau potable dans la ville de Cotonou et ses agglomérations va amorcer bientôt sa phase décisive. Hier, une délégation de la Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé au président de la République la disponibilité de l’étude de faisabilité. «Cette nouvelle phase permettra de rendre disponible de l’eau potable dans l’agglomération de Cotonou jusqu’à l’horizon 2025. La BEI qui a financé les études va instruire le dossier afin de conclure un nouveau contrat de financement dans les meilleurs délais», a confié Marco Beros, conseiller technique adjoint de la Division Eau et gestion des déchets, à la direction des Projets de la BEI. Pour lui, ce projet constitue un outil fantastique à la disposition de la ville de Cotonou qui souffrait d’un déficit criard en eau potable.
Les travaux de la deuxième phase ont consisté en la fourniture et la pose de 26 km de conduits de refoulement, la réhabilitation et l’extension des stations de traitement d’eau de Godomey et de Vêdoko, la mise en place d’un système de télégestion des installations, la fourniture et la pose de 107 km de conduite de distribution en PVC, la construction d’un château d’eau de 1750 m3 à Cococodji, la réhabilitation des châteaux d’eau existants à Maro-militaire, Vêdoko, Akpakpa et Porto-Novo.
Les infrastructures réalisées permettent d’augmenter de 52 000 m3 par jour la capacité d’approvisionnement, soit 52 millions litres d’eau par jour. Ainsi, la capacité de production d’eau brute est passée de
66 000 m3 à 118 000 m3 par jour, soit une augmentation de près de 80%. Le coût global de la phase 2 du projet est de 27 milliards de francs CFA, financé par un pool de partenaires, à savoir les Pays-Bas, le Fonds allemand de développement (KFW), l’Union Européenne et la BEI. La Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) y a contribué pour 3 milliards F CFA.