Le temps est vraiment sombre pour « le jeune » ministre du gouvernement Yayi contraint depuis ce 26 avril 2015 à un dilemme à nulle autre pareille. A l’origine de cette indécision, la demande pressante du Chef de l’Etat à le maintenir au gouvernement au moment même où l’élu lorgne avec impatience le chemin du Palais des Gouverneurs.
Siégera t-il au Palais des Gouverneurs pour la 7ème législature ou choisira t-il de se maintenir au gouvernement de Yayi jusqu’à la fin de son second et dernier mandat constitutionnel ? C’est la grosse question à laquelle est confronté l’actuel ministre de l’économie, des FINANCES et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché. A l’heure actuelle, le ministre « choyé » de Boni Yayi se retrouve dans un dilemme qui, si on peut le dire, déterminera la suite de sa carrière politique. Il a tout de même un choix et il doit le faire sans plus attendre. Selon les indiscrétions glanées de sources proches de ce ministre élu sur la liste des Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (FCBE) dans la 9ème circonscription électorale, Komi Koutché ambitionne conserver son siège au parlement en dépit de la demande pressante de son mentor politique Thomas Boni YAYI. Ce dernier, avec une volonté bien affichée, demanderait à son « fiston » politique de le conduire dans sa politique de développement jusqu’à la fin de son mandat. Et pour l’encourager à accepter sa demande, le Chef de l’Etat aurait promis à ce jeune député nouvellement élu un poste du ministère d’Etat ou la primature. D’autres offres auraient été aussi promises au ministre même au-delà de l’exécution du dernier mandat constitutionnel de Boni YAYI. Malgré donc ces promesses « mirobolantes » du Président de la république, Komi Koutché, ministre élu des FCBE, tient à tout prix vivre l’expérience parlementaire. A voir de près, le jeune élu serait dans la dynamique d’assurer ses arrières si on sait que le passage de cet homme dans les différents gouvernements du Président Yayi n’est pas comme les œuvres de Jésus accomplies sur la terre. Avec donc cette volonté bien déterminée, le désormais honorable de la 7ème législature se retrouve au bord de la cassure des liens tant amicaux que professionnels avec Boni YAYI. Le ministre devrait savoir qu’il n’a pas droit à une erreur, car si cela arrivait, l’homme pourrait disparaître de l’arène politique du pays en étant si jeune. Mais à lui de choisir.
Josaphat FINOGBE