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© Le Confrère de la Matinée par DR
Journée de l’arbre et plantation tous azimuts |
Les Béninois dans leur ensemble s’adonneront à l’exercice, devenu annuel, de plantation de nouveaux plants sur des terrains choisis à dessein et à grand renfort médiatique. Même si l’opération de reboisement initiée en grande pompe par le Chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi il y a un an jour pour jour, souffre déjà du manque d’entretien, les différents acteurs ne tarderont pas à faire leur « show » ce 1er juin.
De nouvelles plantes seront plantées ce jour 1er juin 2015. Au même moment, les plantes des autres éditions sont dans un état d’abandon total. L’opération de mise sous terre des plants constitue aujourd’hui, et comme d’habitude, un charme. Une descente sur le site de reboisement de la commune de Sèmè Podji et le constat est là, frappant et désolant. Les plantes végètent dans une savane, livrées aux prédateurs de la nature, souffrantes de manque d’eau adéquate et d’entretien nécessaire. L’heure n’est plus à cette étape et cette préoccupation est reléguée au troisième rang voire rangée dans les placards intellectuels. L’enjeu actuel se trouve ailleurs. L’objectif visé en son temps, en initiant ce projet est de « se refaire une image » au sein d’une société dépassée et essoufflée par les démagogies des dirigeants. Aussi faudrait-il que le gouvernement béninois s’y adonne afin de montrer aux organismes internationaux, qui se battent quotidiennement pour un Bénin plus « vert » que la question de la préservation, de la protection et du reboisement aux fins d’un Bénin plus écolo est au cœur de leurs préoccupations. Aujourd’hui encore, ces mêmes acteurs politico-administratifs descendront dans les champs pour le même exercice. L’essentiel, c’est de faire le « geste », le reste qui a trait à l’entretien et le suivi importe très peu. Ils s’en soucient très peu. Après l’opération « Dix millions d’âmes, dix millions d’arbres » initiée l’an dernier, on se demande le nouveau slogan pour cette édition si on sait que le régime actuel est finissant. En y pensant, il convient de souligner les dépenses financières engendrées dans le cadre de la réalisation de ce projet qui d’ailleurs continue d’être beaucoup plus l’apanage de certaines structures étatiques. Ce n’est malheureusement pas l’unique cas qu’on pourrait déplorer en matière de projets sans suivi au Bénin.
Josaphat FINOGBE
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