Très chères mamans,
Chères sœurs,
Chères Béninoises,
Pamela Brown disait : "Une maman c’est comme du coton : elle est douce à l’intérieur comme à l’extérieur et nettoie tous les maux...". Illustration parfaite du quotidien d’une mère, de toutes les mères du Bénin, celles qui, au sein du ménage, endossent généralement les souffrances ; celles qui taisent leurs désirs et font passer leurs intérêts au second plan, lorsque ceux de leurs enfants sont en jeu ; celles qui s’échinent, jours et nuits, pour que le présent soit confortable, et l’avenir rassurant, pour leurs descendances. Autant de sacrifices consentis au quotidien qui transforment ces mamans en des êtres immortels, capables de surmonter toutes les épreuves, de résister au temps et d’être toujours-là, aux chevets de leurs enfants et leurs époux prodiguant les soins nécessaires ; et pour citer Albert Cohen, habitués à toute cette tendresse maternelle, "les fils ne savent pas que leurs mères sont mortelles". Je voudrais rendre hommage à ces courageuses femmes du Bénin, en ce jour de célébration de la fête des mères. Je suis conscient des dures réalités auxquelles vous êtes confrontées.
Je garde toujours en mémoire les images de nos mères des contrées, des hameaux, des villages, parcourant des dizaines de kilomètres à la quête d’eau potable, à la recherche de bois de feu, pour le bien de leurs familles. Je sais que, pour vous, rien n’est jamais gagné d’avance. Mais je sais aussi qu’ensemble, nous pouvons changer les choses, nous pouvons vous offrir une vie moins tracassante et plus gaie, une vie dans laquelle l’eau potable est disponible, une vie dans laquelle chaque mère exerce une activité génératrice de revenus, une vie dans laquelle les violences conjugales n’ont pas droit de cité, une vie dans laquelle, nos sœurs, aujourd’hui filles, demain mères, sont instruites, à l’abri des violences et du harcèlement sexuels en milieu scolaire. Je vous invite donc, chères mamans, à garder espoir, à rester dignes et à avoir foi en un avenir meilleur. Car, vous êtes d’une importance si inégalable, que le monde s’effondrerait, le jour où vous baissez les bras.
Agréable fête des mères, à chacune, et à toutes.
Abdoulaye BIO TCHANE