Le président de l’Association pour la lutte contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme (ALCRER), Martin Assogba a donné, hier lundi 1er juin, une conférence de presse sur l’agression dont il a été victime le 22 mai dernier en Afrique du Sud. Il a exclu la thèse du complot politique relayée par certains organes de presse béninois.
Le 22 mai dernier, Martin Assogba s’était rendu en Afrique du Sud en vue de participer en tant que membre du Conseil économique, social et culturel de l’Union Africaine, à la session du Parlement panafricain. Mais dès le premier jour de son séjour dans le pays de Nelson Mandela, il a été victime d’une agression.
A sa descente de l’avion qui l’a amené de Cotonou via Nairobi, Martin Assogba dit avoir longtemps attendu à l’aéroport, avant d’être conduit par un véhicule chargé de déposer chacun des participants à son hôtel. «Nous étions trois à bord du véhicule en dehors du chauffeur. Il y avait le Mozambicain Georges Santos, la Cap verdienne Jamine Lelis, et moi-même. Le véhicule devait déposer les autres dans un hôtel situé à 40 kilomètres de l’aéroport. Mais à l’entrée, nous avions été victimes d’une attaque», a expliqué le président de l’ONG ALCRER. Il raconte que trois individus ont soudainement fait signe au conducteur de s’arrêter. Ce que celui-ci a fait sans résister. Comme dans un western, les braqueurs ont pointé leurs pistolets sur eux, avant de leur piquer leurs effets y compris, leurs sacs de voyage, leurs sous, leurs colliers, leurs téléphones portables et leurs bracelets. La participante cap-verdienne a été blessée en voulant enlever sa bague qui coûte une fortune. Martin Assogba a laissé entendre qu’il avait dans sa valise une somme estimée à 700 mille FCFA, ses passeports diplomatique et ordinaire ainsi que son carnet de vaccination. La scène s’est déroulée dans un quartier administratif presque désert aux environs de vingt heures. Après le départ des braqueurs, il a retrouvé miraculeusement son passeport diplomatique et son carnet qui étaient pourtant dans son sac. La Cap-verdienne et le Mozambicain, eux, sont restés sans papier durant tout leur séjour.
«Ce n’est pas une affaire politique»
Plusieurs organes de presse béninois ont abordé le sujet avant même le retour d’Afrique du Sud du président de l’ONG ALCRER. Certains ont tenté d’interpréter l’agression comme étant un acte de vengeance de ses adversaires compte tenu de ses prises de position politique au Bénin. Martin Assogba a martelé que le braquage n’avait rien à voir avec ses combats. «Ce n’est pas une affaire politique», a-t-il insisté. Selon lui, il s’agit bel et bien d’un braquage même si les conditions d’un tel acte doivent être encore élucidées. Il a rappelé qu’une escorte policière s’est chargée de le raccompagner à l’aéroport à la fin de son séjour. Il a aussi précisé que dès que l’ambassadeur du Bénin près l’Afrique du Sud a été informée, il est allé à son chevet en lui offrant environ 1000 rounds sud africains.