Le gouvernement béninois vient d’ enclencher le processus d’identification des structures sanitaires privées légaux sur toute l’étendue du territoire national, par des signes distinctifs, en vue de limiter la prolifération anarchique de ces centres de santés illégaux au Bénin, a appris lundi Xinhua, de source officielle à Cotonou
"Dans l’optique de freiner la prolifération des cabinets illégaux malgré la loi 97-020 du 17 juin 1997 fixant les conditions de l’exercice en clientèle privée des professions médicales, le gouvernement béninois a décidé de prendre des mesures subséquentes pour régulariser la situation", a confié à Xinhua le ministre béninois de la Santé, Dorothée Kindé Gazard.
Pour cette responsable en charge du département de la santé a Bénin, le processus d’élaboration des signes distinctifs devant permettre aux patients de distinguer un cabinet illégal d’un cabinet agrémenté a été enclenché.
"Ces marques, outre leur mission de révéler que le cabinet en face de soi est légal, permettront, non seulement de distinguer, un cabinet de soins infirmiers, d’un cabinet médical, d’une clinique médicale et d’une clinique d’accouchement, mais aussi, aideront à ne plus confondre les cabinets dentaires des laboratoires de prothèse dentaire", a-t-elle affirmé.
Approuvée par le Conseil des ministres en date du 13 avril 2013, cette démarche a abouti à la conception des signes distinctifs qui seront posés dans les tout prochains jours sur les cabinets médicaux, les cliniques médicales, cliniques d’accouchement, cabinets dentaires, laboratoires de prothèse dentaire et les cabinets de soins infirmiers
Au Bénin, a-t-on indiqué, les cliniques clandestines demeurent les derniers recours de la majorité de la population du Bénin pour des soins à coût réduit.
"Face à l’inaccessibilité des cliniques privées autorisées et des hôpitaux publics, la population béninoise ne peut que recourir à des cliniques clandestines, même si les conditions des soins sont en contradiction avec les normes", estime le sociologue béninois, Patrice Gbètchégnon.
Il a souligné que cette floraison de structures et d’opérateurs sanitaires a été favorisée par l’absence de réglementation régissant l’exercice de la médecine privée.
Dans une récente étude, le gouvernement béninois a dénombré au total 2.197 cabinets illégaux sur toute l’étendue du territoire national du pays.