Hier, mardi 02 juin 2015, se sont abattues sur Cotonou, capitale économique du Bénin et ses environs, de diluviennes pluies qui ont inondé la plupart des maisons, boutiques et magasins de vente, mais ont aussi rendu les voies impraticables. Dans le rang des usagers de la voie, c’est l’amertume et la désolation. Face à cette situation, les populations interpellent le pouvoir exécutif et les autorités de la mairie de Cotonou à mener des actions hardies en vue de trouver des solutions idoines aux inondations cycliques et surtout pour la protection de la santé des paisibles populations.
Difficile de se freiner un passage dans les ruelles de Cotonou et environs dans la matinée d’hier, premier jour du Certificat d’études primaires (Cep). Et pour cause, les diluviennes pluies qui se sont abattues sur la capitale économique, empêchant la libre circulation des biens et des personnes. Du quartier Fidjossè au quartier Akpakpa, en passant par les quartiers Fifadji et Zogbo, le constat est le même. Les voies sont inondées. Il en est de même pour les maisons, boutiques et les hangars. Les vendeuses ne pouvaient plus s’installer aux abords de voies pour mener leurs activités. Par endroits, on observe des populations qui essaient d’évacuer les eaux de leurs maisons avec des bassines et sceaux dans les caniveaux.
Les femmes, avec leurs enfants au dos et leurs paniers sur la tête, retroussent leurs jupes ou pagnes pour circuler dans l’eau, qui pour aller aux marchés, qui pour rejoindre leurs lieux de service. Quant aux hommes, ils plient leurs pantalons jusqu’aux genoux, avant de traîner leurs motos dans les eaux stagnantes. Les boutiques et ateliers de coiffure, de couture, de soudure de menuiserie et autres ont subi les affres des inondations. Rien ne peut être ouvert pour satisfaire la clientèle. Les motos à deux roues et quelques voitures se noient dans les eaux. Aux abords des voies, de petits mécaniciens s’affairent à dépanner leurs clients moyennant quelques monnaies pour gérer la journée. Au niveau des grands carrefours comme celui d’Agla et de Toyota, les forces de l’ordre régulent la circulation compte tenu de l’embouteillage.
En effet, les eaux de ruissellement sont sources de nombreux maux pour les populations en l’occurrence les usagers de la voie. Ces derniers sont souvent victimes de certaines maladies telles que les pieds d’athlètes, les maux de ventre pour les enfants, la diarrhée et le paludisme. « Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé toute la journée d’hier. Il a eu sérieusement pluies et c’était difficile pour les candidats au Cep de se rendre dans leurs centres de compositions. Nous invitons les autorités de la mairie de Cotonou à mettre un accent sur le curage des caniveaux et l’assainissement de la ville de Cotonou », a déclaré Gilberte Amoussou, vendeuse des denrées alimentaires dans une boutique à Fifadji.
Renchérissant ces propos, Abel Dannouvi, mécanicien de profession, a fait observer que cette pluie leur a causé beaucoup de préjudices en ce sens qu’ils n’ont pu travailler, alors qu’ils ont des obligations envers leurs petites familles. Aussi, a-t-il poursuivi, les enfants sont exposés à la noyade et de plus la clientèle ne vient plus. « Nous souhaitons que les pluies cessent vite pour une bonne reprise des activités, afin de permettre aux candidats de composer dans de meilleures conditions », a ajouté Serge Adounko, un usager de la route. A ses dires, c’est l’amertume et la désolation dans le rang des populations. Au regard de la situation, il urge que le pouvoir exécutif et les autorités municipales trouvent des solutions idoines contre les inondations cycliques pour le bonheur des paisibles populations.