En prélude à une visite de terrain qui se tient ce jour sur le site du port en eaux profondes de Sèmè-Podji, la direction générale de l’Agence béninoise pour l’Environnement (ABE) a tenu hier, lundi 1er juin, une séance de travail avec le groupe de travail mis en place pour l’approbation des Termes de référence (TDR) de l’étude d’impact environnemental pour la réalisation dudit projet. Cette séance qui a connu la participation des experts de la Commission néerlandaise des Evaluations environnementales (CNEE) permettra de mieux appréhender les enjeux sociaux et environnementaux dudit projet.
La réalisation du port en eaux profondes de Sèmè-Podji n’aura pas d’effets néfastes sur l’environnement et les populations riveraines. C’est le souci de l’Agence béninoise pour l’Environnement (ABE) qui, fidèle à sa mission de vérifier la conformité environnementale des programmes, plans et projets à mettre en œuvre au Bénin, s’est également engagée sur ce chantier, tirant par ailleurs conséquence de l’érosion drastique engendrée par l’implantation du port de Cotonou sur la côte à l’Est. C’est pour cette raison, que dans la matinée d’hier, plusieurs acteurs et non des moindres, impliqués dans la réalisation de cette infrastructure se sont retrouvés pour échanger, mais surtout opiner sur les Termes de référence d’une étude environnementale à réaliser par le cabinet canadien Roche. Selon le directeur général de ladite agence, Edmond Sossoukpè il s’agit des termes de référence d’une étude portant sur le projet d’aménagement du port minéralier, pétrolier et commercial de Sèmè-Podji. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, sa direction, amenée à se pencher sur les TDR de ladite étude a sollicité son partenariat avec les experts de la Commission néerlandaise des Evaluations environnementales (CNEE), un organisme indépendant qui propose des services consultatifs dans le domaine de l’évaluation environnementale, aux fins de réaliser un bon cadrage dudit projet.
Ces experts séjournent donc au Bénin depuis dimanche dernier et ont répondu présent à la séance de travail tenue hier matin dans les locaux de l’ABE. «Cette commission avec qui nous travaillons depuis plus d’un an a mis en place un groupe de travail qui est arrivé hier et qui va travailler jusqu’à mercredi prochain pour avoir des éléments importants de bureau et de terrain», a souligné le directeur général de l’ABE.
En réalité, à la séance d’hier qui a permis au cabinet Roche de présenter ses TDR, va succéder des appréciations, objections et recommandations. Suivront ensuite dès ce jour, des travaux de terrain qui permettront de sonder le site «et voir quels sont les enjeux qui peuvent émerger de la mise en œuvre de ce projet», souligne Edmond Sossoukpè, le souci de l’ABE et des experts néerlandais, tel qu’élucidé par ce dernier, c’est de travailler «afin que les études soient bien conduites pour faire prendre en compact les impacts d’études environnementales». Une fois cette étape franchie, les populations riveraines, de même que les usagers du futur port en eaux profondes de Sèmè-Podji ne devraient plus logiquement rien craindre. Car, tous les enjeux environnementaux y liés seraient réellement identifiés et des mesures idoines prises face aux difficultés actuelles observées et à terme, il sera délivré un Certificat de conformité environnementale. Cette action préventive ne se limitera d’ailleurs pas au seul port de Sèmè-Podji. Tous les autres projets de ports secs et ou en eaux profondes qui émergeront d’ici là seront soumis à la même rigueur, pour prévenir tout danger sur l’environnement, rassure le directeur général de l’ABE