Le Bénin approche déjà les OMD en matière d’alimentation en eau potable en milieu urbain. Le directeur général de la SONEB a fait, hier mardi 2 juin, une présentation à ce sujet en Conseil des ministres.
Le Bénin a accompli ces dernières années des progrès importants en matière d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain. Le constat émane de David Babalola, directeur général de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB), qui a fait hier en Conseil des ministres, le point du système national d’alimentation en eau potable dans les villes du pays. En 2006, confie-t-il, la SONEB desservait environ 1,2 million de personnes, soit un taux de desserte de 48%. Au 31 décembre 2014, la situation s’est nettement améliorée passant à 2,6 millions de personnes, pour un taux de desserte de 72%. Le niveau, soutient-il, devra s’améliorer cette année, avec une projection attendue de 82%.
Cette performance, note David Babalola, découle des investissements réalisés par le gouvernement dans le sous-secteur eau en général et dans le système d’alimentation en milieu urbain en particulier. Le montant total des ressources mobilisées est de 83 milliards de francs CFA, dont plus de 73% obtenus auprès des partenaires techniques et financiers. « Aujourd’hui, nous avons une capacité de production de 45 millions de mètres cube d’eau l’an pour 205 000 abonnés contre 25 millions de mètre cube d’eau pour 103 000 abonnés en 2005 », se vante-t-il. Selon le directeur général de la SONEB, le réseau de la société s’est largement étendu passant de 3500 km en 2006 à 5435 km en 2014. Il assure que des efforts ont été déployés pour réduire les eaux non comptabilisées. La perte d’eau est limitée à 23% contre 35%, il y a dix ans. Mieux, la SONEB s’est dotée d’un système de télégestion de son réseau. «Du siège, nous sommes capables de contrôler le système d’alimentation dans toute la ville de Cotonou», souligne David Babalola. Il poursuit que de bonnes perspectives s’offrent encore pour le sous-secteur eau avec le lancement, dans les semaines à venir, de la phase III du Projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable dans la ville de Cotonou et ses environs. Le coût global de ce projet est estimé à 23 milliards de francs CFA. Son objectif, satisfaire les besoins en eau potable des populations à l’horizon 2025, en atteignant un taux de desserte de 90%. «En décembre 2015, nous sommes sûrs de dépasser les Objectifs du Millénaire pour le développement en la matière», conclut David Babalola.
Gnona AFANGBEDJI