Les policiers regroupés en syndicat seront en Assemblée Générale ce samedi dans la matinée à Cotonou. Motif de ce rassemblement inhabituel, l’exigence du payement sans délai des primes allouées par le gouvernement pour la sécurisation des opérations de vote d’avril 2015.
Décider du sort et la suite qui seront réservés au non payement des primes des opérations de vote d’avril dernier, c’est le principal mobile de la tenue ce samedi de l’Assemblée Générale du syndicat des policiers. Ces hommes et femmes en uniforme entendent attirer, si cela pourrait avoir un écho favorable, l’attention des autorités en charge de la sécurité et des biens dans le pays pour le payement des primes à eux allouées par le gouvernement de Thomas Boni YAYI pour la sécurisation des opérations de vote d dans le cadre des élections législatives d’avril 2015.
Pour rappel des faits, le gouvernement, dans le souci de satisfaire les policiers déployés pour la sécurisation des votes, a mis à la disposition du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, une somme de 400 millions de francs CFA répartis comme suit : 50 millions de francs CFA pour le cabinet dudit ministère et 350 millions destinés aux agents de police déployés sur le terrain. Mais malheureusement jusqu’à ce jour, soit plus d’un mois après, les primes sont « restées coincer » dans les mains de certains responsables au haut niveau de la sphère policière du pays. En face des stratagèmes de ces hauts responsables, le syndicat a préféré donner de la voix. Mais selon les informations glanées et concoctées de sources bien crédibles, une partie de cette somme aurait été déjà dépensée pour d’autres fins. « 90 millions FCFA de ladite prime sont déjà utilisés et c’est maintenant que le ministre nous propose le reste », a dévoilé un syndicaliste.
Face à cette « brimade » que tentent d’infliger les autorités administratives du milieu policier aux agents déployés pour la sécurisation des opérations de vote le 26 avril dernier, le syndicat a décidé « de se retrouver en Assemblée Générale » afin de prendre les mesures qui s’imposent. « Nous nous retrouvons pour ensemble analyser la situation pour une décision responsable et consensuelle au sein des agents de la police », nous a confié Waïdi, Secrétaire Général du syndicat des policiers. La journée de ce samedi donnera donc la suite et la configuration que prendra l’affaire. Mais en attendant, ils (les policiers) invitent le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou CODJO, à prendre ses responsabilités.
Josaphat FINOGBE