A l’allure où les choses, le rêve de Pascal Irénée Koupaki, communément appelé Pik, sera un cauchemar pour lui, au soir du 28 février 2016, date retenue par le Gouvernement, pour l’organisation du premier tour de la prochaine élection présidentielle. Aucune situation ne lui est favorable.
« Comparaison n’est pas raison… », dit-on souvent. Une manière de contredire la loi des sciences positives qui stipule : « Dans les mêmes conditions de pression et de température, les causes produisent les mêmes effets… ». En politique, dans les mêmes conditions de pression et de température, les mêmes causes peuvent ne pas produire les mêmes effets et les effets peuvent ne pas avoir les mêmes causes. Malheureusement, cette réalité n’est pas comprise par l’entourage de l’ancien premier ministre du régime sortant, Pascal Irénée Koupaki, potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2016.
Pour aller droit au but,"les PIK Boys" pensent avoir le destin du Président Boni Yayi qui a presque ramassé le Pouvoir d’Etat par terre. Même, dans ce schéma, Pik aura encore du chemin à faire.
Avant 2006, le candidat Boni Yayi avait à ses côtés des soutiens de taille dans l’arène politique. La plupart des leaders politiques du Nord étaient avec lui. On peut citer par exemple : Sacca Lafia, Djibril Débourou, Alassane Séïdou, Ousmane Batoko, le Général Mathieu Kérékou dans la discrétion et la quasi-totalité des maires. Les rois et notables du septentrion faisaient son jeu. Dans le centre du pays, les cadres Nago l’avaient porté. Au sud, Boni Yayi avait le soutien de Candide Azannaï, du professeur Albert Tévoédjrè, de Valentin Houdé et d’une bonne franche du peuple. Tous aspiraient au changement. Malgré tout ce soutien le candidat Boni Yayi n’a obtenu que 33% des suffrages au premier tour du scrutin. Il aura fallu le soutien de l’alliance Wologuêdé ( RB, Madep, Psd, Force Clé) pour que le leader du Changement soit élu.
Est-ce que c’est la même situation pour PIK ? Non. Ce dernier n’a pas de fief électoral. D’ethnie fon, Pascal Koupaki devrait être porté par les populations de l’Atlantique, du Littoral et même du Zou. Absent dans le débat politique, il a laissé le champ à ses concurrents de la même aire socio-culturelle que lui. Il s’agit en l’occurrence de : Eric Houndété de la même circonscription électorale que lui (Ouidah, Kpomassè, Tori, Toffo et Allada), Léhady Soglo, Janvier Yahouédéhou, Aké Natondé et consorts.
Dans le même temps, il n’est pas populaire dans le reste du pays. Comment peut-il devenir Président de la République sans fief électoral ? C’est la question que l’on se pose. Plus grave, Koupaki refuse de faire ses premiers pas en politique. Ses concurrents à savoir : Eric Houndété, Abdoulaye Bio Tchané, Robert Gbian et consorts ont fait leur essai de popularité aux dernières élections législatives. Pik a fait quoi lui ? Rien. Il pense que les Béninois sont encore à la recherche d’un homme providentielle.
Les résultats des dernières élections législatives montrent que les Fcbe et alliés réunis représentent 33% de l’électorat. Dans l’hypothèque que PIK bénéficie du soutien de Boni Yayi, pourra-il obtenir les mêmes scores dans la mesure ou d’autres candidats cauris sont également sont compétition ? Et même si cette hypothèse se confirmait, sur qui PIK pourra compter au second tour ?
Or, tout le monde sait que PIK il a une grande responsabilité dans la mauvaise gestion du régime Boni Yayi. D’ici là que le bal des scandales sous Boni Yayi ne commence il n’y a que quelques semaines . C’est dire que les chances de Pascal Koupaki de briguer la magistrature suprême de son pays sont très minces pour ne pas trop tôt dire inexistantes.