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Election présidentielle de 2016 : Casse-tête pour les alliances politiques
Publié le vendredi 5 juin 2015  |  Le quotidien




La prochaine élection majeure au Bénin, n’est pas celle des communales et locales du 28 juin 2015. C’est plutôt la présidentielle de 2016. Toutes les alliances politiques ayant pris part aux dernières législatives, et qui ont enregistré des élus au Parlement, se présentent face à cette échéance comme des géants au pied d’argile. La raison : elles comportent de potentiels candidats pour 2016. Un danger pour leur survie.

La cohésion au sein des alliances restera-t-elle intacte jusqu’à la prochaine présidentielle ? C’est la grosse problématique qui se pose au niveau de presque tous les regroupements politiques, constitués à la veille des législatives de 2015. Au sein des grosses cylindrées, les ambitions à la présidentielle se multiplient. Dimanche dernier sur la chaîne de télévision Canal 3-Bénin, Janvier Yahouédéou a annoncé sa candidature. Or, tout le monde sait que le président de la Renaissance du Bénin, Léhady Soglo sera candidat, au nom de son parti, à la présidentielle de 2016. Alors quel avenir pour l’Alliance Rb-Rp ? Ce qui est évident, c’est que le Béninois sait faire des concessions. Les deux leaders de l’Alliance Rb-Rp peuvent donc trouver un terrain d’entente. Au cas contraire, l’Alliance volera en éclats, et les deux leaders seront investis candidats chacun de son côté. A priori, il est difficile pour Léhady Soglo de renoncer à sa candidature à la présidentielle de 2016. Il a pendant longtemps focalisé l’attention sur sa personne, pour continuer l’œuvre entamée par le père entre 1991 et 1996. C’est dans l’ordre normal des choses qu’il s’est vu confié plus de responsabilités pour conduire à la fois les destinées de la Rb et celles de la ville de Cotonou, au terme des municipales du 28 juin prochain. Dans ces conditions, il sera difficile à Janvier Yahouédéou de réussir à taires les ambitions de Léhady Soglo. Mais, si les clauses de l’Alliance Rb-Rp, n’abordaient pas cette question de la présidentielle de 2016, il sera loisible à chacun de faire cavalier seul, quitte à se croiser sur le terrain. Car, Janvier et Léhady, partagent le même fief électoral du grand plateau d’Abomey, regroupant toutes les communes du département du Zou. Le premier contrôle la partie Agonli (Covè, Zangnanado et Ouinhi) et l’autre la partie des Houégbadjavi. Un troisième larron Bonaventure Aké Natondé au nom des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) est annoncé sur la ligne de départ.

Une cacophonie d’ambitions à l’Un

En considérant que le parti Alternative citoyenne fait désormais partie intégrante de l’Union fait la nation, on s’aperçoit que la plus vieille des alliances politiques opposées à Yayi Boni, regorge une multitude de candidatures. D’abord Emmanuel Golou, successeur de Bruno Amoussou, à la tête du Parti social démocrate (Psd). Ensuite, Eric Houndété, l’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale, est sans doute un potentiel candidat. Pour avoir pu se hisser à cette échelle dans le bureau de l’Assemblée nationale, le spécialiste des questions orales au gouvernement de Yayi Boni, voudrait bien faire l’expérience de briguer la magistrature suprême. Alors que Golou a plus d’assise politique dans le département du Couffo, Houndété trouve son ancrage dans les communes de la 5ème circonscription électorale, notamment Ouidah et Kpomassè. Enfin, Me Joseph Djogbénou, aidé par Candide Azannaï, peut revendiquer le contrôle de la 16ème circonscription électorale (du 7ème au 13ème arrondissements de Cotonou). En définitive, l’Union fait la nation pourrait se retrouver avec au moins trois candidatures à la présidentielle de 2016. Par ailleurs, s’il est vrai que l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement de Valentin Houdé, semble n’avoir pour candidat que son premier responsable, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle n’est pas à l’abri de la floraison de candidatures. Car, le président Yayi Boni, mu par l’idée d’assurer ses arrières, pourrait toujours susciter des candidatures au sein de l’And, d’où il a débauché des députés, à l’occasion de l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale. De quoi émietter les voix.

Des alliances homogènes et les indépendants

Trois alliances paraissent homogènes. Il s’agit des Forces démocratiques unies (Fdu), présidées par Mathurin Nago, de l’Alliance Soleil, dirigée par Sacca Lafia et de l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt) du président Abdoulaye Bio Tchané. Au nom de Fdu, Nago sera candidat à la présidentielle de 2016. Le Général Gbian Robert (Ggr) défendra les couleurs de l’Alliance Soleil. Abdoulaye Bio Tchané reste le seul candidat de l’Alliance qui porte les initiales de ses nom et prénom. Au sein des trois alliances, pour l’heure, les candidatures sont uniques. Au chapitre des indépendants, ils sont au moins cinq. Pascal Irénée Koupaki, Angelo Houssou, Bertin Coovi, Prosper Agbessi sont déjà annoncés en solo. Les deux premiers sont sans doute les plus connus. L’un pour avoir travaillé pendant 7 ans avec le président Yayi Boni en jouant les premiers rôles au gouvernement. L’autre pour avoir rendu des ordonnances célèbres de non-lieu dans le cadre du jugement des affaires tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat d’une part, et tentative de coup d’Etat d’autre part. Prospère Agbessi, est un Béninois basé en Afrique du Sud. Il croit fortement en ses chances de succéder à Yayi Boni. Bertin Coovi quant à lui, a joué par le passé un rôle dans la communication de Me Adrien Houngbédji en 2006. Il assure actuellement la communication et l’image du président équato-guinéen Obiang Mbazogo. L’homme croit dur comme fer en la providence des divinités pour être le prochain président du Bénin. Enfin, le général Amoussou, très actif sur le terrain.

Jean-Claude Kouagou

L’équation Général Amoussou

L’osmose sera certainement difficile à opérer chez Bruno Amoussou. Situé comme une membrane entre le sang du Général Fernand Amoussou, dont il est l’aîné, et le président du Psd, Emmanuel Golou, à qui il a légué la succession, Bruno Amoussou devra d’abord parvenir à un arbitrage sérieux entre les deux frères (Général Amoussou et le président Golou), pour maintenir intact l’électorat du Couffo au profit de l’un ou de l’autre. Le deuxième exercice pour le renard de Djakotomey, est de canaliser les ardeurs au sein de l’Union fait la nation dont il est le président. Au terme, d’un tel exercice, si le candidat de l’Un n’est pas du Couffo, il sera face au Général Amoussou. Le dilemme serait toujours présent. Si au contraire, le candidat de l’Un était Golou, le dilemme demeure. Golou sera face au Général Amoussou.

JCK
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