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© Autre presse par dr
L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) de Cotonou |
Le campus d'Abomey-Calavi a été le théâtre des échauffourées ce samedi, 06 juin 2015. A l'origine, la décision du rectorat de procéder à la suppression de la session de rattrapage à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash). En effet, après avoir décidé de déclencher l'opération « Campus mort » dès ce lundi, 08 juin 2015, les militants des trois organisations syndicales de l'Uac notamment l'Uneb, la Fneb et l'Unseb s'étaient dépêchés sur le campus samedi pour tenter d'empêcher la composition de leurs camarades de la Faseg. Pour le vice-recteur de l'Uac, Maxime da Cruz, des mesures sécuritaires ont été prises depuis la veille par le rectorat car étant informé des actes de violences qui pourraient être perpétrés par des étudiants. Ainsi, les étudiants se sont heurtés à une résistance des forces de sécurité et il s'en est suivi des affrontements. En rang dispersés, des étudiants lançaient des cailloux aux policiers qui ont réussi à les mettre en déroute grâce au gaz lacrymogène. On dénombre plusieurs blessés et arrestations dans le rang des étudiants. Pour le président de l'Union nationale des étudiants du Bénin, Fidèle Boccossa, le rectorat a toujours recourir à la violence pour répondre aux revendications de la communauté estudiantine et il n'est pas question de céder sans avoir une totale satisfaction.
Quant à son collègue de l'Unseb, il a fait savoir que des flics auraient fait dégénérer la situation en allant s'en prendre aux étudiants dans leur résidence universitaire. Des pneus ont été brulés sur tout le campus et la voie « Calavi-Cotonou » qui est restée bloquée des heures durant. Si pour le rectorat, la mesure relative à la composition en session unique est une exigence du Système Lmd, la communauté estudiantine de l'Uac rejette ce système qu'elle juge inadapté aux réalités de l'Uac. A cet effet, un mouvement de paralysie du campus sera déclenché à partir de ce jour lundi, 08 juin 2015 pour contraindre les autorités rectorales à revenir sur leur décision. Une décision qui, selon le vice-recteur Maxime da Cruz, aurait été prise en Conseil pédagogique puis soumis à l'appréciation du Conseil des professeurs. La tension pourrait donc être vive à l'Université d'Abomey-Calavi toute la semaine. La cité universitaire reste cependant fortement militarisée.
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