L'homme d'affaires Patrice Talon serait-il candidat à la présidentielle de 2016? La question est de plus en plus évoquée au cours des causeries politiques. Hier dimanche, le journaliste Michel Tchanou a souligné sur «Zone franche» de Canal 3 Bénin qu'il n'est pas exclu que cet ancien proche du Chef de l'Etat soit candidat.
Patrice Talon serait dans les starting-blocks en prélude à la présidentielle de 2016 selon Michel Tchanou. L'ancien magnat du coton pourrait décider de succéder à Yayi Boni, celui-là même dont il aurait financé l'élection (2006) et la réélection (2011). Patrice Talon aurait même coordonné les listes anti-révision constitutionnelle lors des dernières législatives à en croire Michel Tchanou et Malick Gomina, les deux invités de l'émission «Zone Franche» de ce dimanche matin. L'homme d'affaires aurait apporté un soutien déterminant aux listes de l'opposition et à celles apparentées. Patrice Talon lui-même n'a pas encore fait de déclaration mais les rumeurs se font persistantes. La presse avait déjà ébruité l'information en début d'année. Dans un article paru en janvier 2015, les confrères de la «Nouvelle tribune» avaient rapporté que Patrice Talon pourrait quitter son exil parisien et rejoindre Cotonou ce mois de juin pour préparer sa candidature. L'homme d'affaires cité comme principal auteur dans les affaires de tentatives d'empoisonnement du président de la République et de coup d'Etat aurait fait part de son projet de candidature à un Béninois vivant en France selon les mêmes confrères, préparerait un projet de société qui viserait entre autres la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Des informations qu'il faut prendre avec des pincettes puisqu'elles restent à confirmer. Certes, il n'est pas exclu que Talon soit candidat en 2016. Mais aujourd'hui nul ne maitrise avec précision les motivations réelles de cette candidature annoncée. Etant donné que l'homme d'affaires soutient déjà des organisations de la scène politique nationale, et qu'il pourrait bien contrôler le jeu politique depuis son exil, pourquoi chercherait-il encore à succéder à Yayi Boni? S'il est vrai qu'il entend briguer la plus haute fonction politique, a-t-il mesuré vraiment ses chances de réussite? Pourrait-il bénéficier du soutien des formations politiques qu'il a souvent financées sur le terrain? Un questionnement qui reste à élucider.
AS