Richard Sènou, ancien ministre des travaux publics sous le régime de Yayi I, était hier sur l’émission Zone Franche de la chaîne de télévision Canal3 Bénin. Au cours des échanges avec les journalistes, il a abordé plusieurs points relatifs à la situation socio-économique du pays, à la relecture de la loi fondamentale et à la question énergétique. Mais, un accent particulier a été mis sur l’importance du secteur privé dans la croissance économique du Bénin et sur les dossiers tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat. Dans son développent, l’ancien ministre Richard Sènou n’est pas passé par quatre chemins pour démontrer que le Bénin traverse une situation économique critique. Richard Sènou en est arrivé là parce qu’aux dires de ses propos, il a instauré depuis quelques mois, une structure de veille constante afin d’apprécier les choses à leur juste valeur. Pour lui, le Président de la République doit penser fortement à une politique de développement. Laquelle politique doit se traduire par la mise en confiance des acteurs du secteur privé en prenant en compte les recommandations issues de la table ronde « secteur public-secteur privé ». Car selon lui, le secteur privé est pourvoyeur de richesses, d’emplois et de bien-être social. Le secteur privé est le seul qui, a-t-il poursuivi, permet à une économique d’être dynamique et prospère. Il va plus loin en disant que le développement est une affaire de vision et de stratégie. Pour y arriver, il va falloir prendre des lois pour mettre en confiance les investisseurs privés dans les domaines agro-alimentaires, de télécommunications et autres. L’autre sujet poignant sur lequel il est revenu, concerne les dossiers pendant devant la justice. Il s’agit des dossiers relatifs aux tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat contre la personne du Président de la République. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à inviter Boni Yayi à surpasser les esprits en évacuant tous ces dossiers qui, pour sa part, le sortiront grandi. Ceci passe par une réconciliation avec tous les mis en cause. Mais il a salué au passage le collège des magistrats qui ont tous fait preuve de courage et de transparence dans la gestion des dossiers. En ce qui concerne la question de la relecture de la Constitution du 11 décembre 1990, il pense que c’est une crise de confiance qui fait que le peuple rejette le dossier. La sensibilisation devrait être confiée aux constitutionnalistes qui ont conduit le projet au lieu des ministres envoyés sur le terrain.