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La République des « tentatives »
Publié le samedi 17 aout 2013   |  24 heures au Bénin




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D’un côté, l’initiative de la révision intervient dans un contexte des plus explosifs, marqué par les bulles puantes des « affaires Talon » : tentative d’empoisonnement, tentative de coup d’état, tentative de déstabilisation, etc.
Dans cette République des tentatives, les juges sont montés au créneau et ont refusé de se laisser instrumentaliser ; la justice aura sûrement été l’une des institutions de la République à s’émanciper bien rapidement d’un pouvoir devenu paranoïaque.
Dans cette République des tentatives, si on lançait ne serait-ce qu’une tentative d’initiative de développement, le Béninois lambda y trouverait sûrement son compte…
De l’autre, après que le même Talon eut dit et haut fort que Yayi Boni l’avait sollicité pour corrompre les députés, afin de faire passer en douce une réforme constitutionnelle à l’assemblée nationale, il était pour le moins maladroit que le président fonce, tête baissée, dans ce chantier de trop.
Mais les préoccupations de Yayi Boni et de ses crânes d’œuf semblent être à mille lieues de ces jérémiades dont le prince n’a cure.
C’est que le pouvoir a des longues-vues ; les objectifs sont braqués sur une date fatidique : 2016, date de la fin du mandat présidentiel.
Après tant de dirigeants africains à courte vue et probablement à force de les côtoyer, Yayi Boni a donc la tentation du pouvoir éternel.

Le drame, pour lui, c’est que le Bénin n’est pas le Burkina Faso, le Togo, le Gabon ou le Congo-Brazzaville.
Ici, on sait que si les salaires sont versés régulièrement, c’est précisément, dans une certaine mesure, grâce à cette prime à la démocratie que les Béninois perçoivent depuis 20 ans ; ici, on a tellement goûté aux délices de la démocratie qu’on estime qu’un retour aux années de plomb, dans le style « PRPB » (Parti de la Révolution Populaire du Bénin, ancien parti de Mathieu Kérékou), serait suicidaire.
Alors, la contestation a commencé à se réorganiser de plus belle.
Comme en 2006, du temps de Mathieu Kérékou, la société civile est aux avant-postes ; les syndicalistes les ont rejoints.
Serge Bigot

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