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Le Matinal N° 4166 du 16/8/2013

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Bénin : le cercle des mécontents s’agrandit
Publié le lundi 19 aout 2013   |  Le Matinal




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L’évolution du débat sur la révision de la Constitution confirme de plus en plus l’isolement du Chef de l’Etat et renforce l’unité et l’harmonie des principaux acteurs de la Conférence nationale. On se rappelle que l’Eglise catholique, le Père de la Constitution béninoise, Maurice Ahanhanzo-Glèlè, les syndicalistes, les acteurs de la Société civile et le peuple béninois dans sa grande majorité ont beaucoup contribué à l’avènement du renouveau démocratique issu de la Conférence nationale de février 1990.

En raison de la tension sociopolitique actuelle et la morosité économique ambiante dans le pays, les principales forces de cette Conférence historique ont déjà affiché leur opposition à toute modification de la loi fondamentale. Elles sont soutenues par la grande majorité de la population béninoise. Malgré cela, le Chef de l’Etat s’obstine à faire réviser la Constitution et s’attaque aux vrais géniteurs de la démocratie béninoise. Comme prétexte, il soutient que l’Eglise catholique et le camp antirévisionniste n’ont pas les informations nécessaires pour apprécier à sa juste valeur la révision de la Constitution. Qu’est-ce que le gouvernement n’a pas encore dit au sujet de la modification de la loi fondamentale du pays ? Rien. De ce fait, ce genre de discours du Président Yayi Boni n’est qu’un fallacieux argument pour forcer la révision de la Constitution dans le vilain dessein de se maintenir au Pouvoir en 2016. La méthode utilisée pour y arriver est connue de tous. Des marches et meetings de soutien au projet de révision le démontrent le plus aisément possible. Ce faisant, le Président Yayi Boni pourrait porter un coup dur au processus de démocratisation en cours au Bénin. Ne pas reconnaître la pertinence des arguments du Père de la Constitution, Maurice Ahanhanzo-Glèlè, de l’Eglise catholique, de la Société civile, des syndicalistes, et des inquiétudes de la majorité du peuple béninois, c’est faire le forcing. Le Pouvoir en place tente donc renoncer au jeu démocratique. Mais ce qu’ignore le régime, c’est que ces agitations et les menaces qu’il fait planer sur l’Etat de droit vont agrandir le cercle des antirévisionnistes. Car le fait de s’en prendre à l’Eglise catholique provoquera certainement le mécontentement de plusieurs fidèles chrétiens contre le gouvernement de Yayi Boni et fragilisera à coup sûr le camp révisionniste. A cette allure, le Chef de l’Etat risque de se prendre à son propre piège. Les chances de Yayi Boni s’amenuiseront au grand bonheur du peuple qui se verra délivrer des mains d’un futur président à vie.

AT

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