Le monde culturel béninois est de nouveau en deuil. A peine les larmes séchées pour Jean Pliya, les acteurs culturels béninois, notamment les Hommes de théâtre vont devoir en couler à nouveau. Antoine Dadélé, l’un des pères fondateurs du Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB) n’est plus.
Le Bénin culturel est en deuil, les Hommes de théâtre en pleurs. Une fois encore, la mort vient de frapper dans leurs rangs en leur ôtant un acteur et non des moindres. Il s’agit de Antoine Dadélé, premier directeur du Festival international de théâtre du Bénin. L’homme a cassé sa pipe, laissant sa famille professionnelle dans l’émoi. Et à peine la nouvelle tombée, que les témoignages pleuvent déjà. L’un de ses successeurs à la tête du FITHEB et pour être plus précis, l’actuel directeur de festival dont il fut le précurseur, Ousmane Alédji a déjà, à travers un communiqué, fait savoir la grandeur du disparu et l’évoque comme «un créateur méconnu et un formateur réputé généreux».
Antoine Dadélé a été également un ancien directeur de la promotion et de l’action culturelle au ministère de la Culture. Mais c’est beaucoup plus avec le FITHEB qu’il s’est révélé. «Je souhaite m’associer à l’ensemble des professionnels de théâtre du Bénin pour présenter à la famille de l’illustre disparu, au nom du personnel du FITHEB et en mon nom, mes vives condoléances. Le FITHEB, par ma voix, s’engage à faire ce qui relève de ses attributions, pour chérir et entretenir la mémoire de son fondateur», a également indiqué Ousmane Alédji dans son communiqué en date du 5 juin dernier. Un engagement sans doute appréciable, mais qui relance par la même occasion, le débat pour la valorisation des hommes de culture du Bénin, de leur vivant. Les prochains jours décideront des hommages que s’apprêtent à lui rendre les acteurs culturels, toutes catégories confondues. Les artistes ne meurent jamais, semble-t-il et Antoine Dadélé lui aura trouvé de fort belle manière, une manière pour vivre à jamais en laissant son nom dans les annales du FITHEB.