Ça grogne dans le rang des acteurs intervenant dans le domaine de la collecte des déchets ménagers et de l’assainissement. Hier, au centre Paul VI de Cotonou, la Coordination des Ong de gestion des déchets solides ménagers et de l’assainissement à Cotonou (Cogeda) a donné de la voix pour dénoncer et demander le retrait pur et simple de l’arrêté communal portant modification du zonage de la ville de Cotonou. Pour le Coordonnateur de la Cogeda, Kokou Soyinou un tel arrêté vient réduire à néant tout le sacrifice consenti depuis plus de 25 ans. A l’en croire, les autorités ont décidé de diviser en deux un secteur attribué à une Ong et de les attribuer à d’autres Ong qui ne sont pas membres de la Cogeda. « La Cogeda est une entreprise et a pour objectif d’assurer la gestion des déchets solides ménagers et l’assainissement des ménages à Cotonou. De sa création à ce jour, la Cogeda n’a jamais été appuyée par l’institution communale, en dehors de l’appui des partenaires techniques et financiers. A ce titre, la Cogeda n’est pas un prestataire, mais un partenaire », a-t-il dit. Autrement dit, cet arrêté communal vient mettre fin à la vie de la Cogeda.
Pour la Cogeda, la mairie de Cotonou devrait retirer son arrêté pour 12 raisons. Au nombre celles-ci, il y a que le zonage est établi après un processus long, coûteux et purement technique. Sa modification doit emboîter le pas de son processus de mise en œuvre ou tout au moins s’en inspirer. Modifier le zonage par un arrêté, c’est étouffer la pré-collecte et ouvrir la porte au désordre dans le secteur d’activité. Aussi, les prérogatives conférées par la loi ne dispensent pas la mairie du respect des clauses, des accords qu’elle a établis avec des partenaires privés dans le cadre de la gestion de l’activité de pré-collecte.
Patrice SOKEGBE