C’est la mosquée centrale Médine II d’Agori Plateau dans la commune d’Abomey-Calavi que le président de l’Alliance ABT, Abdoulaye Bio Tchané a choisie vendredi dernier pour remplir son devoir hebdomadaire de prières des vendredis. Au terme de la séance pieuse qu’a dirigé le guide de cette mosquée, El hadj Moutawakil Malik Boukari, où il a appelé à la conscientisation de la jeunesse musulmane et surtout béninoise, l’hôte de cette mosquée a placé la jeunesse au cœur de la lutte contre le chômage. Loin de cette couche, il pense que la contribution des dirigeants politiques doit également se faire remarquer afin de sortir les jeunes de la situation de sous emploi qu’ils vivent actuellement. Pour Abdoulaye Bio Tchané qui a prié pour la paix et la cohésion nationale, « nous devons effectivement sensibiliser les jeunes sur leurs responsabilités, mais aussi voir comment nous pouvons les appuyer, en les assistant pour qu’eux aussi, leurs rêves les plus chers soient réalisés. Et cela devra commencer par le plus simple, celui consistant à avoir un emploi viable ». Par ailleurs, au cours de cette prière, l’imam a convié les parents à renforcer l’éducation des enfants qui ne cessent de foncer dans les dérives de consommations de produits malsains rejetés par la religion islamique. A en croire El hadj Moutawakil Malik Boukari, dans son sermon, la fin du carême ne doit pas laisser libre cours aux dérives sous prétexte que la période de jeûne a servi à la rémission des péchés. A cet effet, la communauté musulmane de cette mosquée a prié pour le nouveau gouvernement qui, selon eux, doit faire régner avec le Chef de l’Etat, la paix et l’unité au sein du peuple.
Impressions d’Abdoulaye Bio Tchané, fidèle musulman
« Chaque fois que je suis au pays, je vais prier dans une mosquée de mon choix. C’est ce qui explique le choix de la mosquée Médiane II d’Agori Plateau d’Abomey-Calavi ce vendredi où j’ai prié avec des frères en islam d’Abomey-Calavi et ses environs. Je salue la forte mobilisation des fidèles dans cette mosquée qui a été érigée il n’y a pas longtemps. En guise de conseils, je leur dirai qu’à côté des prières, que le travail qui est source de succès et de développement continue d’être fait. Et que la valeur du travail soit une priorité qu’il faut encourager. Je le dis parce que le spirituel et le travail vont de pair. C’est avec les deux que nous pouvons réaliser nos vœux les plus précieux pour sauvegarder la prospérité dans le pays et faire reculer la pauvreté qui reste à la porte de nos contrées.
Le sermon met la jeunesse au cœur. Votre analyse ?
C’est clair que lorsque vous allez dans les différentes catégories, les plus vulnérables sont les jeunes et les femmes. C’est pourquoi, nous devons effectivement sensibiliser les jeunes sur leurs responsabilités mais aussi voir comment nous pouvons les appuyer, en les assistant pour qu’eux-aussi, leurs rêves les plus chers soient réalisés. Et cela devra commencer par le plus simple, celui consistant à avoir un emploi viable. Là aussi, il faudra travailler avec les jeunes pour leur faciliter la tâche.
Un message à l’endroit du peuple béninois pour l’enracinement de la paix et l’unité nationale
Nous venons de célébrer l’Aïd El fitr, il y a quelques jours et, à cette occasion, j’ai été agréablement surpris de constater que, pratiquement dans toutes nos villes, les imams ont prêché pour la paix dans notre pays. Je pense que cela doit marquer les acteurs civils et politiques que nous sommes. Je constate qu’on n’a jamais suffisamment travaillé pour cela et donc, que ce soit au sein de la société civile, du gouvernement et de sa mouvance, de l’opposition. Donc, nous devons rechercher toutes les voies possibles pour que la paix continue de régner dans ce pays ».