Cotiakou. Arrondissement de Tanguiéta. C’est cette altitude de 658 mètres, point culminant du Bénin, dans le département de l’Atacora, qui a servi de point de ralliement à Makandjou Pascal I. Koupaki et une trentaine de ses compagnons ce samedi 06 juin 2015 pour une cérémonie singulière : baliser le boulevard de la Nouvelle Conscience.
Tel des pèlerins en procession vers un objectif sacré, ils se sont déployés vers le site retenu, à l’effet d’y poser une série d’actes symboliques de la bataille qu’ils entendent mener pour gravir et faire gravir à notre pays et nos concitoyens, les difficiles, mais nécessaires marches qu’impose la Nouvelle Conscience. Une rencontre de ressourcement et d’immersion, mais également de consécration de la Nouvelle Conscience, qui a rassemblé compagnons, apôtres, disciples, ambassadeurs, ouvriers, artisans, pionniers, volontaires engagés, serviteurs de la Nouvelle Conscience, hommes, femmes, et jeunes, le temps d’une cérémonie solennelle.
Planter l’arbre de la Nouvelle Conscience
Un site. Un espace de plus d’un hectare acquis à Cotiakou, dans la commune de Tanguiéta. Entouré de ses compagnons, Pascal Irénée Koupaki pose l’acte inaugural : la mise en terre de l’Arbre de la Nouvelle Conscience. Un geste symbolique qui vient à point, tant il se produit dans la semaine même de la célébration de la Journée Nationale de l’Arbre. Un double symbole aussi car, tout en révélant un engagement citoyen en faveur du développement durable, il rappelle que notre société est devenue un désert où plus aucune norme, plus aucune valeur n’a droit de cité. Planter l’arbre de la Nouvelle Conscience revenait donc ainsi à mettre en terre la semence des valeurs cardinales, morales et sociales sur lesquelles doit s’enraciner le Bénin nouveau. Un rituel qui a tout l’air d’un engagement collectif, d’autant qu’à la suite de leur leader, les apôtres de la Nouvelle Conscience vont planter deux rangées de caïlcédrats, symbolisant un boulevard dédié à la Nouvelle Conscience.
Le boulevard de la Nouvelle Conscience
Le boulevard de la Nouvelle Conscience vient ainsi d’être balisé, comme un appel à emprunter un autre chemin, une nouvelle route, pour atteindre une nouvelle destination, faite d’unité, de fraternité, de justice et de travail, selon l’appel historique de notre devise nationale. Contre l’avancée du désert moral qui rase les valeurs, le pari est tout simple et s’impose aux pèlerins venus nouer un autre contrat social, à 658 mètres d’altitude, sur le toit du Bénin : Œuvrer avec ardeur, pour être acteurs et témoins du nouvel itinéraire du développement. En mettant en terre ces 30 pieds de caïlcédrats, PIK et ses compagnons devront donc prendre la mesure de l’enjeu, à savoir, agir comme une boussole, à l’image de ces plants de caïlcédrats dont les troncs énormes jadis, même de loin, pouvaient servir de repères. Somme toute, un engagement à servir de modèle, pour réhabiliter les valeurs traditionnelles en voie de disparition, et dessoucher l’ivraie, l’arbre de la mal-gouvernance qui ensauvage le paysage politique.
La pierre de la Nouvelle Conscience
Pour un tel événement, il fallait prendre date. Tel un serment, le rituel du 06 juin sur le toit national, est rapidement apparu dans l’esprit des pèlerins, tel qu’en lui-même, à savoir un acte fondateur immortalisé par l’implantation de la Pierre de la Nouvelle Conscience. Une pierre sur la montagne de la victoire, victoire rêvée du Bénin des valeurs sur celui de l’ancienne conscience, mais aussi un appel à s’élever au-dessus de la mêlée, à prendre de l’altitude, et déployer ses ailes, comme une colonie d’hirondelles en campagne pour entraîner, dans son courant d’air, un peuple qui rêve du meilleur, et qui a souvent récolté la désillusion.
L’étendard de la Nouvelle Conscience
Depuis ce 6 juin donc, l’étendard de la Nouvelle Conscience flotte à Cotiakou, frappé du logo de la Nouvelle conscience. Ce logo, symbolisé par un trône sur lequel repose la carte du Bénin surmontée de deux plumes nouées en sautoir, met en évidence les couleurs nationales triomphalement debout dans un disque solaire, symbole du planisphère, pour soutenir que le Bénin de demain sera une Nation enracinée dans sa culture, et fière d’apporter sa différence et son influence, dans le concert des Nations. Un idéal qui rappelle le « quartier latin de l’Afrique » que nous fûmes, et dresse devant nous un autre rêve, celui d’une Nation portée sur le chantier de la renaissance économique, sociale et politique.
La chaîne de Fraternité
La cérémonie du 06 juin est aussi l’expression du vouloir-vivre ensemble qui fonde les nations. A travers le dernier symbole de la Chaîne de fraternité, elle rappelle que nous sommes 10.000.000 de frères et sœurs. Constitués en cercle et se tenant par la main, à Cotiakou, PIK et ses compagnons passent un moment de recueillement ponctué par la lecture de l’hymne et des dix commandements de la Nouvelle Conscience. Si chacun des maillons de cette ceinture de mains fraternelles se tenait fidèle au serment, il y a manifestement une révolution culturelle silencieuse qui vient de s’enclencher, quelque part en Afrique de l’Ouest, dans un pays, le Bénin.
Constantin Amoussou (Coll)