Me Adrien Houngbédji, tout nouveau Président de l’Assemblée Nationale veut imprimer sa marque à la gestion des séances plénières de l’institution parlementaire. Dans un ton qui tranche avec toute hypocrisie, il a lâché hier lundi 8 juin 2015 le morceau lors de la séance plénière de l’Assemblée Nationale consacrée à la constitution des Groupes parlementaires. Parmi les principes qu’entend édicter le Président Adrien Houngbédji figure en bonne place la ponctualité. Il ne sera plus question d’ouvrir les séances plénières avec plusieurs heures de retard. Ces séances, a dit le Président Adrien Houngbédji vont désormais s’ouvrir à 10 heures. Lorsque le quorum ne sera pas atteint, elles s’ouvriront une heure après, soit à 11 heures quoi qu’en soit le nombre de députés présents dans l’hémicycle conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, a clairement indiqué le Président Adrien Houngbédji. Outre la ponctualité, le Président Adrien Houngbédji n’a pas caché à ses collègues sa volonté de gérer les séances plénières de l’Assemblée Nationale en optant pour une gouvernance par la dictature des textes. Cette expression qui a fait peur à certains députés est sorti de la bouche du Président Adrien Houngbédji lorsqu’il faisait toucher du doigt à ses collègues le risque qu’ils couraient en s’obstinant à ne pas mettre en place à temps les groupes parlementaires. C’est d’ailleurs en application de cette dictature des textes que le Président Adrien Houngbédji n’a pas accédé à la requête de l’honorable Rosine V. Soglo qui a voulu que la séance plénière convoquée pour constituer les groupes parlementaires soit reportée au jeudi 10 juin prochain. Les couleurs sont annoncées. Chacun peut déjà se faire une idée de comment celui que le Président Nicéphore Soglo avait surnommé à l’époque de « Petit Mussolini de Porto-Novo » va gérer l’Assemblée Nationale. Avec Me Adrien Houngbédji, vivement que plus rien ne soit plus comme avant.
Affissou Anonrin