Le président béninois Thomas Boni Yayi a confirmé, le 9 juin à l'issue d'un entretien à Paris avec son homologue François Hollande qu’il ne compte pas briguer un troisième mandat en 2016.«Mon nom ne figurera plus jamais sur aucun bulletin de vote», a déclaré à la presse M. Boni Yayi, au pouvoir depuis 2006, alors que l'opposition a maintes fois accusé le chef de l’État de vouloir modifier la constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat en 2016.
«Je veillerai en tant que garant du fonctionnement des institutions à ce que les (prochaines) élections se déroulent dans de bonnes conditions, dans la transparence, pour que le peuple béninois puisse élire un nouveau président», a ajouté Boni Yayi, qui avait déjà annoncé en avril dernier qu’il ne serait plus «candidat à rien ».
Le chef d’Etat soutient pour sa part vouloir amender la Constitution pour y inscrire notamment l'imprescriptibilité des crimes économiques.
Le FCBE (Forces Cauri pour un Bénin émergent, parti présidentiel) a remporté les législatives qui se sont tenues en mars, mais sans la majorité absolue, et l'opposant Adrien Houngbedji a été élu le mois dernier président de l'Assemblée nationale.
Boni Yayi a par ailleurs confirmé que le président François Hollande se rendrait le mois prochain au Bénin, saluant les relations et la coopération «au beau fixe» entre les deux pays.
Les deux chefs d’État ont également évoqué la lutte contre Boko Haram. Boni Yayi a assuré dans ce chapitre que le sommet régional consacré à la lutte contre le groupe islamiste nigérian, prévu le 11 juin à Abuja, serait «décisif». Le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari «est très décidé, et les discussions que nous avons eues avec lui nous rassurent sur le fait que nous viendrons à bout de ce phénomène odieux», a fait savoir M. Boni Yayi, assurant que la force militaire africaine contre Boko Haram serait à l’œuvre «très bientôt».