Hier mardi 9 juin 2015, au Codiam à Cotonou, le Mouvement ad ’hoc pour la réhabilitation de l’image du Bénin (Marib) a effectué une sortie médiatique pour dire non à l’augmentation anarchique des tarifs de la visite technique des véhicules. Au cours de cette conférence de presse, soutenue par des syndicats des transporteurs et des associations de consommateurs, des voix se sont élevées à travers une déclaration commune pour demander au Cnsr de surseoir à sa décision.
L’augmentation récente des frais de la visite technique des véhicules n’est pas du goût du Mouvement ad’hoc pour la réhabilitation de l’image du Bénin (Marib), des syndicats des transporteurs et des associations de consommateurs. Ils l’ont fait savoir à la faveur d’une conférence de presse animée au Codiam à Cotonou. Ces conférenciers étaient entre autres, Jacques Ayadji du Marib, Robin Accrombessi du Conseil des consommateurs, Pierre Agboli Agbo, Gabriel Atita, Ernest Gbaguidi et Darius Agbo. Attaquant le mal à la racine, ils ont déploré le fait que le Cnsr n’ait associé depuis des années aucun syndicat des transporteurs dans le Conseil d’Administration. Celui qui siège actuellement, d’après les conférenciers, n’a pas été désigné par les transporteurs.
Pour eux, il est impérieux que le Conseil d’administration du Cnsr soit immédiatement dissous et qu’une nouvelle gestion des ressources collectées soit constatée dans les brefs délais. Avec preuve à l’appui, Jacques Ayadji et les différents représentants des syndicats des transporteurs et des associations de consommateurs, ont dit que le Cnsr a menti en disant que l’Etat ne doit pas financer la sécurité routière. « Ce ne sont pas les moyens qui manquent au Cnsr », ont-ils dit avant de marteler que « C’est du hold-up. Sur quels textes se fondent les autorités pour augmenter ce tarif qui passe de 11.500F à 17.500F ». La loi des finances, à les entendre, ne mentionne pas l’augmentation des tarifs de visite technique au cours de l’année. L’augmentation de la visite technique, selon eux, va forcément impacter le panier de la ménagère et des consommateurs. Raison pour laquelle ils demandent au Cnsr de ramener ce tarif à 8.000F par petit véhicule l’an comme le cas au Togo.
La menace d’une marche pacifique de protestation plane
Dans la déclaration lue à cet effet, le Mouvement ad ’hoc pour la réhabilitation de l’image du Bénin, le syndicat des transporteurs et des associations de consommateurs présents disent non à cette augmentation « unilatérale » de tarifs par le Cnsr. Ils demandent au Cnsr de surseoir immédiatement à l’application des nouveaux tarifs et de retenir pour ses investissements, au financement de l’Etat, propriétaire du centre, conformément à l’article 6 de ses statuts. Ils exigent du Cnsr le remboursement immédiat et sans condition des trop perçus à tous les usagers qui ont été contraints de payer les nouveaux tarifs.
Ils dénoncent la mise à l’écart des syndicats (conducteurs et transporteurs) et des associations des consommateurs dans la gestion du centre, notamment du Conseil d’Administration et exigent sa dissolution immédiate pour son remplacement par un autre centre autrement constitué et composé des représentants de tous les acteurs de la sécurité routière. Aussi réclament-ils l’ouverture immédiate du dialogue avec les différents acteurs (syndicats et associations de consommateurs) pour une réforme consensuelle du Cnsr. Les participants à cette sortie médiatique donnent un délai d’observation d’une semaine à compter de ce jour 9 juin 2015. Si rien n’est fait pour satisfaire les différents points ci-dessus, les syndicats des transporteurs et conducteurs et associations de consommateurs menacent d’aller à une marche pacifique de protestation suivie du boycott de la visite technique par tous les agents.