Projet de société de Monsieur Daniel EDAH, Candidat du parti Mouvement pour la Prospérité Solidaire (MPS) à l’élection présidentielle de 2016 au Bénin
Extrait I – Mes propositions pour lutter contre la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité
Béninoises, Béninois,
Mes chers compatriotes,
Chers Amis et Partenaires du Bénin,
Après 25 ans de processus démocratique, et malgré les efforts déployés depuis lors – que je salue –, le Bénin reste confronté à d’énormes défis dans la quête de son développement. Il ne servirait à rien de s’attaquer aux personnes dont les performances dans la gouvernance n’ont pas été à la hauteur de nos attentes mais plutôt chercher à capitaliser leurs succès, si minimes soient-ils, et tirer leçon de leurs échecs pour mieux faire qu’eux.
Ma conviction profonde est que chaque génération a ses propres défis à relever avec les solutions de son temps.
Et c’est justement pour assumer ma part de responsabilité dans le nécessaire relèvement des défis de mon temps que j’ai donné ma démission de la Francophonie, il y a bientôt deux ans, afin de pouvoir me consacrer pleinement à la politique au Bénin.
Prenant en compte l’actualité de ces derniers jours, je voudrais dire deux choses :
- Sur l’affaire ICC & consorts, l’Etat béninois est responsable de l’arnaque dont les populations béninoises ont été victimes. Le gouvernement doit tout faire pour dédommager, ne serait-ce que partiellement les citoyens qui ont été spoliés. Si le Gouvernement actuel n’arrive pas à le faire, j’en fais un engagement prioritaire dans le cadre de la relance de notre économie.
- Dans l’alternance qui s’annonce et qui viendra inéluctablement en 2016, les camps rivaux actuels constituent un grand risque pour le Bénin.
La victoire d’un de ces deux camps sur l’autre ouvrira la porte soit à la vengeance soit aux représailles. Vengeance de ceux qui gagneront l’élection présidentielle sur ceux qui les avaient fait souffrir, surtout entre 2012 et 2016. Ou alors représailles de ceux qui réussiront à conserver le pouvoir contre tous ceux et celles qui auraient fait preuve de défiance à leur égard.
Ma candidature, la vôtre, est par contre une offre politique pour la paix et la réconciliation sur fond de vérité et de justice, l’alternative sûre pour mettre fin aux conflits personnels en cours et éviter à notre pays l’embrasement, le chaos programmé.
Nous n’avons pas le droit de trahir les aspirations profondes de notre peuple qui ne demande qu’à vivre mieux et dans la paix grâce à une gouvernance responsable et inclusive.
Voilà pourquoi j’ai refusé depuis mon retour au Bénin de faire une opposition de personnes ou de personnalités mais plutôt une opposition aux pratiques qui ne permettent pas l’avancement de notre pays.
Au premier rang des pratiques qui ont résisté à nos 25 années de travail acharné pour la consolidation de notre démocratie, figurent la corruption désormais vécue comme fatalité et l’enrichissement illicite qui bénéficie d’une complicité tacite de l’opinion nationale.
NON ! La corruption ne peut être une fatalité. Nous pouvons et devons la vaincre ! Je m’y engage.
Je tiens à dire toute ma reconnaissance à tous les anciens présidents comme à l’actuel pour leurs différents efforts pour enrayer la corruption et libérer le champ pour la prospérité économique effective de notre pays.
L’ampleur actuelle de la corruption et l’exposition sans vergogne des fruits de l’enrichissement illicite montrent bien que leurs efforts ont été ou sont insuffisants.
A neuf mois de l’élection présidentielle de 2016, j’invite la classe politique à sortir des conflits de personnes pour engager les débats de fond pour mieux nous préparer à relever les défis du Bénin.
En ma qualité de candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016, je viens vous entretenir sur l’une des priorités de la gouvernance que je souhaite incarner pour notre pays : la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité. Une lutte par l’exemple. Une lutte non sélective. Une lutte courageuse pour laquelle je m’engage à :
1. Promouvoir le renforcement des autres Institutions de la République et le respect de leur autonomie vis-à-vis du pouvoir exécutif, en mettant à leur disposition, et dans les délais prescrits, les moyens nécessaires à leur fonctionnement régulier.
2. Réformer le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour en faire un organe de régulation du corps des magistrats en vue d’une justice impartiale.
3. Modifier le statut du parquet pour le rendre plus indépendant des injonctions du Garde des sceaux
4. Libérer l’office du juge du siège de l’emprise du politique et de toute force d’influence en garantissant son indépendance réelle, gage de sa neutralité et de la justesse de sa décision rendue « au nom du peuple béninois ».
5. Créer un parquet national financier ayant des compétences d’attributions particulières centrées sur la recherche, la poursuite et le déferrement des délits, et crimes économiques.
6. Instituer une juridiction spécialisée chargée de la délinquance « en col blanc » et dotée de moyens de répression des infractions à caractère financier.
7. Renforcer l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) avec un pouvoir d’auto saisine en matière de corruption et redynamiser la Brigade économique et financière (BEF)
8. Réformer l’Inspection générale de l’Etat dans ses missions de conseil, de soutien et surtout d’investigation des structures publiques pour une gestion transparente et efficiente.
9. Allouer un budget annuel de 1 000 000 000 (un milliard) F CFA pour soutenir les activités des organisations de la société civile qui luttent contre la corruption et l’enrichissement illicite.
10. Allouer une aide annuelle de 3 000 000 000 (trois milliards) F CFA aux médias et journaux privés dont 1/3 pour soutenir le journalisme d’investigation contre la corruption, 1/3 pour la formation et l’équipement, 1/3 pour sécuriser tous les détenteurs de carte de presse à travers l’octroi d’indemnités mensuelles.
11. Soutenir la production artistique axée sur l’information et l’éducation des masses populaires contre la corruption et l’enrichissement illicite avec une dotation budgétaire annuelle de 1 000 000 000 (un milliard) F CFA.
12. Doter chaque Député à l’assemblée nationale d’une provision budgétaire de Cinquante Millions Francs CFA par an pour l’habiliter à garder son autonomie et répondre aux sollicitations dans sa circonscription électorale à travers la réalisation de projets concrets sans verser dans les malversations liées aux marchés publics.
J’invite tous les mouvements, partis et alliances de partis politiques ainsi que tous les hommes et femmes politiques de tous bords qui comprennent que le moment est venu d’abandonner les oppositions de personnes pour embrasser le vrai combat pour la libération de notre pays, libération de l’emprise de la corruption qui décourage les investisseurs, de l’enrichissement illicite qui sape le moral de notre jeunesse et la pousse à courir après le gain facile à nous rejoindre.
Ensemble, nous pouvons le meilleur pour le Bénin.
Il fera beau.
Je vous remercie.
Daniel Edah
Candidat MPS à l’élection présidentielle – Bénin 2016