L’Association nationale des industriels du Bénin (Asnib), a organisé le jeudi dernier un dîner d’affaires, auquel était invité l’ambassadeur du Nigeria près le Bénin, son Excellence Lawrence Olufèmi Obisaki. Les échanges au cours de cette rencontre ont porté sur les relations commerciales entre le Bénin et le Nigéria. C’était au hall des arts à Cotonou.
Le Bénin, pays limitrophe de la première puissance économique de l’Afrique, le Nigeria, peine à connaître un essor économique. Cette situation préoccupe bien l’Association nationale des industriels du Bénin. Raison pour laquelle, elle s’investit à conquérir les marchés internationaux, notamment ceux du Nigéria et des pays de l’hinterland. Jeudi dernier, cette association a organisé au Hall des arts de Cotonou, un dîner d’affaires auquel était invité l’ambassadeur du Nigeria près le Bénin, son excellence Lawrence Olufèmi Obisakin. Avec le diplomate nigérian, il a été question des stratégies à mettre en place pour faciliter l’accès au marché de ce pays, devenu première puissance économique de l’Afrique depuis avril 2015. Ceci dans le but de redynamiser l’économie nationale en prenant appui sur le secteur industriel. En effet, la force des relations bilatérales entre le Bénin et le Nigeria ne sont plus à démontrer. Et même si les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu un succès ces cinq dernières années, il reste beaucoup à faire. « Nous avons des relations circulaires. On a su d’abord tisser une relation politique. Les échanges se faisaient depuis et ça continue. Aujourd’hui, on est à l’ère de l’industrialisation. Et c’est la raison de ma présence ici ce soir », a fait savoir l’ambassadeur.
C’est donc parti pour le renforcement des relations commerciales entre les deux pays à travers l’accès des industriels béninois au marché nigérian. Et de cette relation, le diplomate attend beaucoup de résultats. D’ailleurs, il est émerveillé par la multiplication d’entreprises industrielles ces trois dernières années au Bénin. « Je vous donne de bonnes nouvelles : je suis ici depuis près de trois ans. À mon arrivée, il y avait à peine quatre industriels qui faisaient réellement les échanges. Mais actuellement, le nombre est passé à 27. Ça montre combien les relations bilatérales ont connu une avancée, surtout sur le plan commercial », a-t-il notifié.
Cette nouvelle dynamique que connaît le secteur industriel béninois sera donc pérennisée. Et son excellence Lawrence Olufèmi Obisaki entend y participer avec l’Asnib. Car, dit-il, « Asnib, c’est le poumon de la prospérité. Qui veut la prospérité doit passer par l’industrialisation. Et le Nigeria étant devenue la première puissance économique de l’Afrique, il faut en profiter. Alors, le Nigeria espère faire beaucoup plus d’échanges avec le Bénin », a-t-il déclaré. Ce dîner a été l’occasion pour ces hommes d’affaires, de dire au revoir à un des leurs : El-Sayed Hicham, directeur général adjoint de la société Sota-Bénin qui doit faire valoir ses compétences à Abidjan en Côte d’Ivoire.
L’Asnib pour booster l’industrie au Bénin
« Nous sommes là pour rassembler tous les industriels de sorte à constituer une force afin de faire voir aux gouvernants qu’il existe aujourd’hui un groupe d’industriels qui veut faire développer l’économie », a déclaré le président de l’Asnib, Raffet Loko, à l’issue de cette rencontre d’affaires. En effet, l’Asnib entend remettre au cœur du développement économique du Bénin le secteur industriel. Raison pour laquelle, elle milite pour le rayonnement de ce secteur. Selon Eric Tonato, Directeur général du Brmn, L’Asnib commence par jouer le rôle qui est le sien dans l’environnement économique du Bénin. À l’en croire, « pendant longtemps, l’économie béninoise était basée sur l’agriculture et le commerce. Mais aujourd’hui, ce qui est important et qui peut faire un développement durable, ce n’est pas le commerce mais l’industrie. Parce que c’est l’industrie qui aide le secteur primaire, le commerce ». C’est ce qu’ont d’ailleurs compris les membres fondateurs de l’Asnib qui, en quelques années d’existence, ont pu réunir autour de leurs idéaux 43 adhésions et se faire une place de choix dans le processus de développement économique de notre pays. Aujourd’hui, l’Asnib jette son regard vers d’autres horizons et compte s’étendre à tous les pays membres de la Cdeao.
Eustache f. AMOULE