Les coups de marteau, comme rythmés par la musique diffusée à la radio, s’entendent depuis la route inter-États menant au Nigeria. À quelques centaines de mètres de l’autoroute, dans le quartier Sekandji de Cotonou, plusieurs ateliers de soudure et de tôlerie jouxtent les parcs de vente de véhicules d’occasion. Dans une grande cour, plusieurs voitures accidentées sont garées. Salifou Adambi, 42 ans, remet d’aplomb à l’aide d’une poulie le train arrière d’une Passat Volkswagen. « Ici au Bénin, nous redressons toutes les voitures accidentées, nous les passons à l’atelier de peinture, puis nous les vendons sur place ou les expédions au Nigeria », explique le tôlier.
Si dans ce secteur la débrouille semble encore la règle, la revente de véhicules d’occasion est pourtant la première activité commerciale du pays. Selon l’Institut national de la statistique appliquée à l’économie (Insae), elle contribue à hauteur de 9 % au PIB béninois, crée entre 15 000 et 20 000 emplois directs, et plus de 90 000 de manière indirecte.
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