Le président de l’Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji a fortement désapprouvé l’allusion de la « Télécommande » faite par le chef de l’Etat Boni Yayi, aux temps forts de la campagne électorale et à la veille de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, les 19 et 20 mai dernier, et par Canal3 Bénin. Il l’a fait savoir, hier, dans son discours d’investiture.
Matini MARCOS
Le président de la République Boni Yayi, aux temps forts de la campagne législative et à la veille de l’élection du président de l’Assemblée nationale, les 19 et 20 mai 2015, a fait allusion à une « Télécommande » qui depuis Paris tirait les ficelles. C’est un secret de polichinelle qu’il parle de son ancien allié devenu son ennemi : l’homme d’affaires Patrice Talon. Au lendemain de l’élection de Me Adrien Houngbédji au perchoir, Canal3 Bénin, en lieu et place de la Zone franche du dimanche 7 juin 2015, a fait une émission spéciale. Les deux journalistes, l’un, responsable dirigeant de la chaîne, ont certifié que la « Télécommande » dont parle Boni Yayi est bien Patrice Talon et c’est d’ailleurs lui, qui fut le bras financier de la campagne de l’opposition et de l’élection de Me Adrien Houngbédji au perchoir. De plus, coïncidence pour coïncidence, Adrien Houngbédji a effectué son premier voyage en France, sa seconde Nation (Citoyen français).
Une affaire qui fâche
Pour les débatteurs, le président de l’Assemblée nationale est allé remercier Patrice Talon. Une information qui a fait une boule de neige. Toutes ces allégations sur la « Télécommande » de Paris ont fâché les partisans PRD qui voulaient réagir. La réplique est venue d’Adrien Houngbédji qui a choisi ce moment solennel. « … Ni l’un, ni l’autre des Télécommandes ne sont vertueuses… », a-t-il martelé. Une manière très claire de signifier qu’il n’est sous la coupole de personne et qu’il est libre de ses pensées, de ses faits et gestes. Ce qui compte pour lui, c’est d’éviter tout ce qui va affecter la démocratie et le développement. Aussi, a-t-il exhorté la classe politique à repenser le système partisan béninois afin d’éviter l’agissement des « Télécommandes ». Dans les coulisses, on apprend aussi bien que Me Adrien Houngbédji ainsi que les responsables de l’Union fait la nation ne sont pas contents qu’on dise qu’ils sont à la botte d’un homme d’affaires.