L’Exécutif et ses affidés entretiennent le flou dans le scandale financier Icc-Services. Embourbés dans cette affaire de 156 milliards, ils ne savent désormais à quel saint se vouer. La parade trouvée est de tromper le peuple. Ils veulent brouiller les pistes pour que la vérité n’éclate jamais au grand jour. Ils font feu de tout bois pour atteindre leurs objectifs.
En effet, aux déclarations successives faites depuis quelques semaines par le courageux député Janvier Yahouédéou, le gouvernement a décidé de saisir la justice afin d’obliger cet élu de l’alliance Renaissance du Bénin-Réveil patriotique (Rb-Rp) à produire les preuves de ses déclarations. Le député accuse en réalité le Chef de l’Etat d’avoir détourné 8 milliards qui représentent une partie de la somme devant servir à rembourser les spoliés de Icc-Services et d’autres structures de placement illégal d’argent. Mais il se trouve que la voie privilégiée par le gouvernement n’est pas la bonne. Selon l’article 90 de la Constitution du 11 décembre 1990, « les membres de l’Assemblée nationale jouissent de l’immunité parlementaire. En conséquence, aucun député ne peut être poursuivi, recherché arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions… ».
... suite de l'article sur 24 heures au Bénin