Après avoir assisté à la cérémonie d’investiture de son collègue béninois Adrien Houngbédji, la veille à Porto-Novo, le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a donné une conférence de presse hier, mardi 16 juin au palais des Congrès de Cotonou. L’occasion lui a permis de présenter la situation socio-économique et politique de son pays. Mais avant, il a été intronisé roi par les têtes couronnées du Bénin.
Avant son départ du Bénin où il est venu assister à la cérémonie d’investiture de son collègue Adrien Houngbédji au palais des Gouverneurs, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a rencontré les professionnels des médias au palais des Congrès de Cotonou. Outre la délégation de parlementaires et des membres de son cabinet qu’il conduit, Guillaume Soro avait aussi à ses côtés le consul et l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire près le Bénin.
Plus qu’un devoir de solidarité, de fraternité et d’amitié auquel il a voulu répondre, Guillaume Soro a indiqué, que sa participation à la cérémonie d’investiture organisée lundi 15 juin dernier à Porto-Novo, s’inscrit dans la droite ligne des solides, sincères et historiques relations d’amitié que le Bénin et son pays entretiennent. Lesquelles relations se sont poursuivies dans le temps et continuent de perdurer, puis de se consolider, grâce selon lui, aux chefs d’Etat des deux pays. Il a dit toute sa gratitude et la reconnaissance de la délégation qu’il conduit, pour l’accueil qui leur a été réservé et l’aimable attention à leur égard. En témoigne par exemple, cette initiative prise par les dépositaires des us et coutumes du Bénin, garants de la tradition, de l’introniser comme roi.
Un pays stable et en pleine croissance
Par rapport à la situation qui règne en Côte d’Ivoire depuis 2010, après les moments de douleurs qu’il a connu avec la crise postélectorale, Guillaume Soro a confié qu’elle est des plus reluisantes grâce à ses filles et fils, ainsi qu’à son président de la République, Allassane Ouatara. «Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire se porte bien. De vastes chantiers aussi bien dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures routières et de l’énergie ont été ouverts. Au plan économique, le pays s’est repositionné comme étant une destination attrayante, accueillant de plus en plus d’investisseurs pour promouvoir un secteur privé nécessaire au développement et à la réduction de la pauvreté. Partant d’une croissance de -7 en 2011, la Côte d’Ivoire a stabilisé son taux de croissance à une moyenne de 9% sur 3 ans », a-t-il rassuré. Sur le plan politique, le président de la République, a-t-il précisé, a permis le fonctionnement des institutions, et en a fait une priorité dans un pays qui sortait d’une crise. Au plan de la diplomatie, Guillaume Soro a fait remarquer que la Côte d’ivoire est revenue sur la scène. Des progrès, a-t-il insisté, ont également été enregistrés sur le plan de la sécurité et dans le domaine de la réconciliation et de la justice, malgré quelques lenteurs qui ont été constatées. Toutefois, beaucoup d’efforts restent encore à accomplir, reconnaîtra-t-il. «Nous en sommes conscients et c’est ce à quoi, le gouvernement est en train de travailler. Ce qui fonde le président de la République à demander aux Ivoiriens, au regard des résultats obtenus, de lui donner un second mandat pour consolider les acquis et engager de nouvelles réformes. Je peux dire toute la sérénité que je ressent à l’approche des élections d’octobre 2015», a poursuivi Guillaume Soro.
A la question de savoir s’il sera candidat aux élections présidentielles de 2020, il a souhaité que l’on n’aille pas trop vite en besogne. Il est ensuite revenu sur la contribution de l’Assemblée nationale qu’il dirige dans la stabilité politique en Côte d’Ivoire, le retour des exilés, le sort du président Laurent Gbagbo au CPI et les raisons pour lesquelles, les autorités ivoiriennes refusent de livrer son épouse Simone Gbagbo au CPI.
Maurille GNASSOUNOU