Projet de loi d’orientation agricole : les paysans préparent leurs propositions dans un mémorandum

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Publié le vendredi 19 juin 2015 | ORTB

© aCotonou.com par DR
La culture du riz

Le processus d'élaboration du projet de loi d'orientation agricole du Bénin enclenché en septembre 2014 aborde une nouvelle étape, celle de la préparation d'un mémorandum paysan. Comment élaborer ce mémorandum ? C'est la question qui réunit depuis ce jeudi 18 juin 2015 à Cotonou, les responsables des organisations paysannes et les cadres du ministère de l'Agriculture.

La structure faîtière des paysans dans ce processus est la Plate-forme nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles (PNOPPA-Bénin). Pour son président, le mémorandum à rédiger comportera les diverses propositions du monde paysan pour une agriculture durable.

"Dans ce mémorandum, les paysans vont définir quel type d'agriculture nous voulons, quel statut de l'agriculteur nous voulons, et comment nous allons tracer le chemin en ce qui concerne le financement agricole, la recherche agricole, l'aménagement, l'irrigation, tout ce qui va contribuer au développement de notre agriculture d'une manière durable", indique Léopold Lokossou.

Une loi "boussole"

Le secteur agricole béninois ne dispose jusque-là pas d'une loi-cadre. "Nous avons traversé jusqu'à ce jour notre agriculture sans savoir là où nous allons", a reconnu le ministre de l'Agricultre. C'est le même constat chez Léopold Lokossou. Selon lui, les projets et programmes qui guident encore l'agriculture béninoise se résument à la vision qu'en a un président de la République, ministre, ou encore un partenaire technique. "On ne peut pas mener notre agriculture d'une manière durable sur des projets et programmes", martèle le président de la Plate-forme nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles.

La loi d'orientation devrait corriger cette situation et le ministre de l'Agriculture, Issa Azizou s'en réjouit d'ores et déjà. Cette loi sera "comme une boussole", a-t-il apprécié. Il a néanmoins insisté sur la nécessité de considérer dans le mémorandum paysan les enjeux tels que le type d'agriculture que le Bénin doit développer.