L’année 2016 est une année très prisée pour tous les Béninois, surtout pour une opposition décidée à étouffer dans l’œuf « Après nous, c’est nous ». Suite au remaniement ministériel intervenu, le 18 juin 2015, il revient à Komi Koutché, ministre d’Etat chargé de l’Economie, des finances et des programmes de dénationalisation de défendre le prochain budget général de l’Etat, gestion 2016
Matini MARCOS
Défendre le budget général de l’Etat, gestion 2016, qui inclut la présidentielle de 2016, devant une opposition parlementaire décidée à marquer l’alternance au pouvoir et étouffer dans l’œuf « Après nous, c’est nous », ne sera pas chose facile. Après son échec honorable au perchoir de l’Assemblée, il revient à l’argentier national de défendre ce budget. D’ailleurs, le nouveau président de l’Assemblée nationale issu de l’opposition, Me Adrien Houngbédji a lancé les couleurs, en exigeant du gouvernement de Boni Yayi, le projet du budget d’Etat, gestion 2015. Une exigence exprimée en juin, alors que généralement, le budget est introduit à l’Assemblée nationale, en septembre, c'est-à-dire, quelques jours avant la session budgétaire d’octobre. Pour Me Adrien Houngbédji, il s’agit d’examiner à temps ce budget, d’éviter d’éventuelles peaux de banane qui y seraient glissées, surtout de voir la ligne budgétaire réservée à l’organisation de la présidentielle de 2016 et d’y apporter des améliorations. Inutile de passer des nuits blanches pour voter un budget dans le délai.
L’opposition sur pied de guerre
Si, l’argentier national, Komi Koutché a pu faire voter en 2014, son premier budget d’Etat avec brio, il aura quelques difficultés à convaincre les députés de l’opposition, si les exigences de ceux-ci ne sont pas prises en compte. Parallèlement, le gouvernement peut choisir délibérément de traîner les pas jusqu’en septembre et de jouer sur les nerfs de l’opposition. De toute évidence, le débat budgétaire sera houleux, à cause du financement pour l’organisation de la présidentielle de 2016.