Passations de service : Les nouveaux ministres définissent leurs priorités

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Publié le mardi 23 juin 2015 | Fraternité

© aCotonou.com par DR
Placide Azandé, ministre de l’Intérieur.

Après le remaniement intervenu le jeudi dernier, les nouveaux ministres de Boni Yayi prennent fonction et définissent leurs priorités.
Ministère de l’intérieur : Placide Azandé dévoile ses défis
Placide Azandé a officiellement pris les commandes du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes. Hier, des policiers, des gendarmes, de sapeurs-pompiers, des personnalités à divers niveaux ainsi que les parents et amis de l’heureux du jour, ont applaudi ses premières déclarations : « Je m’emploierai dans la fermeté à ce que les fonds destinés à une action ou une activité aillent effectivement aux structures responsables et associées en temps réel ou tout au moins dans des délais raisonnables… ». Le tout nouveau ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes s’est fixé certains défis : la prise des décrets d’application de la loi portant statuts particuliers des forces paramilitaires dans la perspective de rendre effective l’amélioration des conditions de travail et de vie de ces forces, le renforcement de la capacité opérationnelle de l’Unité spéciale de surveillance des frontières à travers sa dotation en moyens tactiques et stratégiques, la meilleure adaptation des moyens de lutte des forces de sécurité publique face au développement actuel du grand banditisme à travers des braquages perpétrés à moto avec l‘usage d’armes sophistiquées. « Permettez que je vous souffle que tout sera entrepris suivant une approche participative appuyée par le principe de subsidiarité. De par cette approche, toutes les parties prenantes seront préalablement identifiées et effectivement associées à la prise de décisions. De même, le niveau pertinent des actions sera privilégié », a dit Placide Azandé qui a par ailleurs félicité le chef de l’Etat, le Dr Thomas Boni Yayi pour la confiance placée en sa personne.

Affaires étrangères : Saliou Akadiri pour la revalorisation de la diplomatie béninoise

Saliou Akadiri, ministre des affaires étrangères

Après 4 ans à la tête du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur, Nassirou Bako-Arifari, passe le témoin à Saliou Akadiri. C’était hier au siège du ministère en présence des hauts cadres de la diplomatie béninoise et de divers ambassadeurs. En effet, précédemment maire de la commune de Pobè, Saliou Akadiri a été l’un des cadres les plus remarquables du ministère des affaires étrangères. Il revient ainsi ‘’au bercail’’ en qualité de ministre pour faire rayonner la diplomatie béninoise tant au niveau national qu’à l’international. « Vous laissez un bon héritage que votre successeur que je suis s’emploiera à préserver et à agrandir. En portant son choix sur ma modeste personne pour conduire la diplomatie béninoise, le chef de l’Etat a sans doute voulu exprimer sa volonté de retourner la diplomatie aux diplomates de métier, de revaloriser la carrière et d’encourager le professionnalisme. C’est un défi de taille à relever par l’ensemble de la corporation et non par le ministre seul », a souligné le ministre entrant, Saliou Akadiri tout en exhortant les cadres du ministère à une franche collaboration. « Au travail donc mes chers collègues pour relever le défi à nous lancé par le chef de l’Etat et qui, de mon point de vue, est largement à notre portée », a-t-il ajouté. Le ministre sortant Nassirou Bako-Arifari a félicité son successeur pour sa nomination à la tête de la diplomatie béninoise. « Je me réjouis d’avoir comme successeur un professionnel de haut vol, dynamique et rompu au métier de la diplomatie. Sans faire un bilan des réalisations, je peux dire qu’ensemble, nous avons réussi à faire bouger beaucoup d’obstacles et à atteindre des résultats souvent satisfaisants. Mais le travail entamé n’est pas encore achevé », a-t-il confié. A l’en croire, des actions sont en cours et il est nécessaire de les poursuivre. Il s’agit entre autres de la poursuite de la mise en œuvre adéquate du décret numéro 2014-337 du 30 mai 2014, la récupération effective de l’ancien bâtiment du ministère, la finalisation du processus de délivrance des passeports diplomatiques et de services biométriques…

Ministère de la Santé : Dorothée Kindé Gazard cède son fauteuil à Pascal Dossou Togbé

En toute chose, il y a un début et une fin. Pour le Pr Dorothée Akoko Kindé Gazard, c’est la fin de son parcours au gouvernement depuis le 11 mai 2011 où le chef de l’Etat lui a fait appel pour prendre les rênes du ministère de la santé. Par contre, pour le Dr Pascal Dossou Togbé, malgré son admission à la retraite, c’est un nouveau départ en qualité de ministre de la santé ainsi que l’a voulu le chef de l’Etat.
Hier, dans la cour du ministère, ils étaient nombreux à ne pas vouloir se faire conter l’événement. Au prime abord, Eric Ganhounouto, représentant du personnel a adressé ses remerciements au ministre sortant. « Votre passage à la tête du ministère a apporté un plus. Vous avez donné tout ce qu’il vous a été possible de donner au secteur », a-t-il souligné, avant de souhaiter plein succès au successeur de Dorothée Kindé Gazard. A son tour, Justin Sossou, secrétaire général adjoint du ministère a dressé le bilan des actions du ministre sortant dont les plus éclatantes sont, entre autres, la confection des signes distinctifs des cliniques privées légales de ceux clandestins, l’opération « 120 jours pour équiper les hôpitaux et centres de santé du Bénin », devenue « chaque jour pour équiper les hôpitaux et centres de santé du Bénin », le plan de contingence de la maladie à virus Ebola…
Après avoir rendu grâce à Dieu pour ce parcours à la tête du ministère de la santé, le Pr Dorothée Kindé Gazard a mis le doigt dans la plaie. « Nos réalisations auraient été infiniment plus importantes si nos ambitions et nos plans d’actions n’avaient pas été bridées et contrées par des conditions de travail inimaginables pour un département ministériel vital pour le pays. Notre ministère, malgré nos batailles incessantes est sans directeur de cabinet depuis 32 mois ; sans directeur de la programmation et de la prospective depuis 26 mois ; sans secrétaire général depuis 29 mois, sans directeurs généraux des agences nationales pour la gratuité de la césarienne et de l’assurance maladie depuis de trop nombreux mois », a-t-elle souligné. « Au moment où je pars, j’ai la conviction que ce passage de témoin sera peut-être enfin un soulagement et une délivrance de notre ministère des hantises inexpliquées », a-t-elle conclu.
De son côté, le Dr Pascal Dossou Togbé a remercié son prédécesseur pour la qualité du travail abattu avant de mettre en relief quelques-uns des défis qu’il compte relever à savoir la poursuite des réformes dont le Régime d’assurance maladie universelle (Ramu), l’amélioration de la performance des centres de santé et hôpitaux, la quête permanente de la qualité des prestations et services…

Memp : Eléonore Yayi prend l’engagement d’être à la hauteur

Eléonore Yayi prend la tête du Memp

La nouvelle Ministre des enseignements maternel et primaire, Eléonore Yayi, nommée à la faveur du dernier remaniement ministériel du président Boni Yayi, a officiellement pris service hier dans les locaux du ministère à Porto-Novo. Ceci, en remplacement de l’ancien Ministre Eric Kouagou N’Dah, élu député à l’Assemblée nationale, 7ème législature. La passation de service entre ce dernier et son successeur a eu lieu en présence du Vice-Premier ministre, chargé de l’Enseignement supérieur, François Abiola et de plusieurs cadres et membres du cabinet du ministère. Au total, le Ministre sortant, Eric Kouagou N’Dah, aura passé 4 ans et 23 jours à la tête de ce ministère. A ce titre, il a tenu à rappeler à son successeur Eléonore Yayi, les grands chantiers sur lesquels elle devra accentuer ses actions au sein du nouveau gouvernement. Il a cité entre autres la poursuite de la construction des infrastructures pédagogiques au profit des écoles maternelles et primaires ainsi que des Ecoles normales d’instituteurs, le recrutement d’enseignants au profit des écoles, l’amélioration du dialogue avec les partenaires sociaux, la poursuite du transfert des ressources aux communes. Apparemment très avertie des problèmes du secteur des enseignements maternel et primaire, la Ministre Eléonore Yayi a pris l’engagement d’être à la hauteur de la tâche qui l’attend. A en croire ses propos, l’accomplissement de l’ensemble de ces tâches permettra sans aucun doute au Bénin d‘atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) dans le secteur de l’éducation. Le Vice-premier Ministre François Abiola quant à lui, a laissé entendre que la nouvelle patronne des enseignements maternel et primaire, Eléonore Yayi, ne décevra point, étant donné qu’elle a déjà fait ses preuves à la tête du Centre des œuvres universitaires et sociales (Cous) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).

Ministère de la culture : Paul Hounkpè aux commandes

Le ministre de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme sortant, Jean Michel Abimbola a passé hier, au palais des congrès de Cotonou, le témoin au ministre entrant, Paul Hounkpè.
‘‘J’exprime toute ma gratitude au chef de l’Etat Boni Yayi pour m’avoir choisi pour être ministre de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme. Et aussi, je tiens à féliciter le ministre sortant Jean Michel Abimbola qui a battu un record que personne n’a jamais battu au sein de ce ministère.’’. Tels sont, entre autres, les propos du ministre de la culture entrant, Paul Hounkpè, ancien maire de Bopa qui a pris hier au palais des congrès de Cotonou les commandes de ce ministère des mains de Jean Michel Abimbola. A l’en croire, il est prêt à assurer les missions qui lui sont confiées et à relever le défi du développement des quatre secteurs du ministère que sont la culture, l’alphabétisation, l’artisanat et le tourisme. Le ministre sortant, qui a aussi remercié le chef de l’Etat pour la confiance qu’il lui a accordée durant tout ce temps, a saisi l’occasion pour faire le bilan de ses actions et a promis être toujours disponible à donner un coup de main pour le développement de la culture. ‘‘Je ne suis qu’a côté, je ferai en sorte que nous continuons à travailler et à constituer une famille pour le développement de notre pays’’ a-t-il-déclaré. Le secrétaire général du ministère, Aristide Adebayo et le représentant du personnel Mama Machourou, ont exprimé leur détermination à aider le ministre entrant pour le développement des quatre secteurs dont il a en charge.

Dako aux commandes des petites et moyennes entreprises, Kombiéni au commerce

Nadine Dako pour l’emploi des jeunes

Ibrahim Kanbiéni, nouveau ministre de l’industrie et du commerce, et Nadine Dako en charge de l’emploi des jeunes, des petites et moyennes entreprises sont officiellement entrés en fonction hier, à la faveur d’une cérémonie solennelle de passation de charges entre eux et Françoise Assogba, précédemment ministre de l’industrie, du commerce, des petites et moyennes entreprises. A l’occasion de la prise en main de leurs départements respectifs, Ibrahim Kombiéni et Nadine Dako ont réaffirmé leur détermination à assumer pleinement la mission républicaine à eux confiée par le Chef de l’Etat. ‘’Je mesure la charge qui m’incombe pour la relance de l’économie nationale’’, a déclaré Ibrahim Kombiéni avant d’afficher son ambition de travailler à l’amélioration de l’environnement des affaires. Pour Nadine Dako, le développement du secteur des petites et moyennes entreprises peut aider à cette relance de l’économie, mais surtout à la baisse du taux de chômage devenu un enjeu majeur de développement. ‘’Ensemble, nous relèverons les défis qu’impose la problématique de l’entrepreneuriat…’’, a conclu la ministre chargée de l’emploi des jeunes, des petites et moyennes entreprises. Au terme d’un bref bilan de ses actions, la ministre sortante Françoise Assogba a félicité et souhaité plein succès aux nouveaux ministres.

23-06-2015, La rédaction