Des experts de l'Organisation Internationale de travail (OIT), évaluent depuis ce mercredi à Cotonou, capitale économique du Bénin, les formes de travail dans le secteur de l'artisanat minier du Bénin, a constaté Xinhua sur place.
"L'évaluation rapide des formes de travail inacceptables dans trois sous-secteurs de l'artisanat minier du Bénin, notamment l' orpaillage artisanal, l'exploitation artisanale du gravier, et le concassage artisanal du granite, permettra d'avoir une meilleure connaissance et appréciation de ce nouveau concept", a indiqué, le directeur d'équipe d'appui de l'OIT au travail décent pour l' Afrique de l'Ouest , M. François Murangira.
Pour cet expert de l'OIT, les résultats de cette enquête rapide devront fournir des illustrations concrètes de travail inacceptable dans le secteur de l'artisanat minier au Bénin et tenteront d'expliquer pourquoi ces situations existent et proposeront les meilleures actions possibles qui devraient être mises en oeuvre pour protéger les travailleurs contre ces formes de travail inacceptables.
"L'évaluation permettra entre autres, de mieux comprendre comment, les formes de travail inacceptables se manifestent dans différents contextes socio-économiques et réglementaires au Bénin", a-t-il expliqué.
En effet, a-t-il poursuivi, les formes de travail inacceptables se composent des conditions qui dénient les droits et principes fondamentaux en milieux de travail, mettent à risque les vies, la santé, la dignité et la sécurité humaine des travailleurs.
Ainsi, a-t-il précisé, pour avoir une meilleure compréhension des formes de travail inacceptables, la région Afrique de l'OIT, a décidé de concentrer son attention dans trois pays, notamment dans le secteur de l'artisanat minier au Bénin, dans le secteur du travail domestique au Maroc et enfin dans la culture du tabac et système de louage de service au Malawi.
Au Bénin, a-t-on souligné, l'état des lieux a conclu l' existence d'indices pertinents de formes de travail inacceptables dans le secteur minier artisanal.
"Le secteur artisanal apparaît aujourd'hui comme le point de chute final des membres de la communauté qui n'ont pas réussi à se positionner dans une activité plus valorisante et humanisée ou de ceux qui ont tout perdu (emploi, mari, biens, suite à une catastrophe, enfant ou parent qui soutenait) ou de ceux qui n'ont rien d'autres à offrir sur le marché en dehors de leur force physique", a révélé l'étude.