Yayi Boni et son ministre d’Etat en charge des FINANCES et de l’économie après avoir perdu la bataille pour le contrôle du perchoir, ont décidé volontairement de bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Cet état de chose se justifie par le refus de créditer par trimestre les comptes de l’institution comme d’habitude. Une donne qui crée assez de tord au Parlement dont les agents sont sans salaire depuis peu sans oublier les députés eux-mêmes et les prestataires dont les factures sont impayées.
Les députés et les fonctionnaires parlementaires manquent actuellement de moyens financiers pour exercer leurs fonctions constitutionnelles et rėglementaires. Une nouvelle situation qui tire sa source d’un défaut d’approvisionnement des comptes par qui de droit en particulier l’exécutif. Ce qui justifie La couleur rouge des comptes de l’Assemblée nationale. Une donne, qui met le personnel parlementaire dans une position de travailleur sans salaire comme ceux de l’entreprise « Jésugnon » qui assure pour le compte du Parlement l’entretien des bureaux et des espaces. Le fonctionnement de l’institution est pour l’instant gelé et les prestataires vivent un enfer terrible. Une triste situation qui met le fonctionnement de l’institution au ralenti dans un contexte où le président Houngbédji a annoncé une série de réformes pour remettre véritablement le Parlement au travail. La nouvelle donne est en train de confirmer certainement les rumeurs persistantes qui font état des difficultés de trésorerie au niveau de l’exécutif. Une mobilisation citoyenne s’impose donc pour obliger si ce n’est pas le cas, le gouvernement à mettre les ressources à disposition du Parlement qui n’a reçu qu’une avance depuis le premier trimestre.
Nicaise AZOMAHOU