Les maraîchers du département de l’Ouémé-Plateau renforcent, depuis hier mercredi 24 juin à Porto-Novo, leurs capacités sur les fiches et manuels techniques de production maraîchère élaborés par l’Institut national de recherches agricoles du Bénin (INRAB). L’initiative émane du projet de Promotion de l’agriculture péri urbaine et urbaine (PAPU) FINANCÉ par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Nul n’ignore l’importance de la filière Cultures maraîchères dans l’agriculture et l’économie béninoise. Elle fait partie des 13 filières porteuses retenues par le Bénin dans le Plan stratégique de relance du secteur agricole (PSRSA). Cette filière s’affirme aujourd’hui comme une véritable niche de création d’emplois et de lutte contre la faim et la pauvreté. En dépit de ses potentialités, la filière Cultures maraîchères est confrontée à d’énormes difficultés pour son développement. La principale difficulté est le faible niveau de technicité des acteurs contrairement à ceux des autres filières comme le maïs et le riz qui ont bénéficié de plusieurs formations pour booster leurs secteurs respectifs. C’est ce vide que l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a voulu combler en initiant, à la demande du gouvernement, le projet de Promotion de l’agriculture péri urbaine et urbaine (PAPU) qu’elle appuie financièrement. Ce projet prend en compte la question du renforcement des capacités des acteurs de cette filière pour promouvoir davantage sa dynamisation au regard des immenses potentialités qu’elle offre, a précisé Jean Adanguidi, représentant le représentant résident de la FAO au Bénin. Un protocole d’accord a été signé dans ce cadre avec l’Institut national de recherches agricoles du Bénin (INRAB) pour l’élaboration de fiches et manuels techniques actualisés de production maraîchère tenant compte des thématiques nouvelles telles que changements climatiques, protection intégrée, production durable. Lesquels fiches et manuels ont été validés par tous les acteurs au niveau national.
L’atelier qui a démarré hier mercredi 24 juin à Porto-Novo et qui prend fin demain, vise à outiller les participants sur les techniques de production maraîchère pour un rendement en qualité et en quantité. Les participants, au nombre de plus de 200, sont venus de toutes les communes du département de l’Ouémé-Plateau. La formation avait été prévue pour les producteurs maraîchers des trois communes d’intervention du projet, à savoir Grand-Popo, Cotonou et Sèmè-Podji. C’est au regard de son importance que la FAO a décidé de l’étendre à tous les départements du Bénin, a expliqué, Jean Adanguidi. Ainsi, après l’Ouémé-Plateau, les producteurs maraîchers des cinq autres départements du Bénin bénéficieront aussi de la même formation.
Procédant à l’ouverture des assises, Bulgide Zoumènou, directeur général du CARDER Ouémé-Plateau, et représentant le ministre en charge de l’Agriculture, a remercié le représentant résident de la FAO au Bénin, pour les appuis techniques et financiers dont ne cesse de bénéficier le Bénin afin de relever l’immense défi du respect des techniques modernes dans la production des cultures maraîchères, gage de la lutte contre la faim, la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Il a exhorté les participants à prendre une part très active aux travaux pour l’atteinte effective des objectifs de l’atelier.
Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau