Société
Inondation sur le tronçon Agla-Fidjrossè : Un chemin de croix pour les usagers
Publié le vendredi 26 juin 2015 | Fraternité
© Autre presse par DR
Les Inondations à Cotonou |
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Depuis le début de la saison pluvieuse, circuler sur le tronçon Agla-Fidjrossè n’est pas chose aisée. C’est un parcours de combattant pour les usagers de cette route.
Désarroi. C’est le sentiment qui anime les usagers du tronçon Agla-Fidjrossè depuis le début de la grande saison des pluies à Cotonou. Des dos d’âne, des nids de poule, des pavés enlevés par endroits mais surtout des étendues d’eau. Voilà ce qui caractérise le tronçon qui part du carrefour Godomey magasin au rond-point Adjaha. Après les dernières pluies diluviennes, il y a des étendues d’eau sur la chaussée qui bloquent la circulation. Pour éviter de se salir, les motocyclistes roulent plus lentement que d’habitude, plient leurs pantalons avant de passer dans l’eau. Certains se déchaussent pour ne pas abîmer leurs chaussures. Aux heures de pointe, le bouchon est terrible. Les usagers se bousculent, pressés de finir le parcours. "Je sors propre de chez moi tous les matins, mais avant d’atteindre l’école, ma tenue est toujours tachée. Le sol est humide et sans le vouloir, les motocyclistes éclaboussent ceux qui sont derrière eux. Je n’ai pas le choix. Je suis obligée de prendre par cette voie.", se désole Warelle, une jeune étudiante. Certains motocyclistes se retrouvent entre deux voitures et occasionnent des accidents. Dans la bousculade, certains se blessent et parfois tombent dans les caniveaux ouverts et pleins d’eau. ’’Je fais d’habitude 30 mn pour me rendre au boulot, mais depuis que cette route est inondée, il me faut plus d’une heure. Que les élus locaux se manifestent afin de soulager la peine des citoyens’’, affirme Alexis, un usager de ce tronçon. Certains motocyclistes passent entre les rails de l’Ocbn pour échapper à l’eau, mais les motos en sortent très sales. Car, ce raccourci est en terre rouge qui, mélangée à l’eau a donné naissance à de la boue. Même les piétons arrivent difficilement à se frayer un chemin sur ce tronçon à des niveaux donnés sans mettre les pieds dans l’eau. Au même moment, sur les visages des usagers qui choisissent d’affronter l’étendue d’eau sur la voie Agla-Fidjrossè, se lisent l’amertume, la peur, la désolation et surtout le souci de traverser la "rivière". ’’Ils ont englouti des milliers de Fcfa dans les travaux de cette route, mais rien ne s’est amélioré. Que la mairie prenne ses responsabilités. Cette voie est à refaire complètement’’, fait constater Enock Akpo, un usager. Même les automobilistes ont du mal à s’en sortir. ’’C’est une voie maudite parce qu’à chaque fois qu’on la refait, elle est toujours mal au point’’, s’indigne Léonida Onzo, qui emprunte chaque jour cette voie pour se rendre à son lieu de travail. ’’C’est parce que les caniveaux sont remplis de boue que l’eau stagne sur la voie’’, explique Florida Zossoungbo, une habituée de cette route.
Conséquences de la défiance
Malgré cette situation, certains motocyclistes n’hésitent pas à défier l’eau. Mais leurs engins s’en sortent souvent avec des conséquences fâcheuses : moteur coupé au bon milieu de l’eau ou un redémarrage impossible une fois gagné l’autre rive. Des jeunes pataugent ainsi dans cette eau pour essayer de pousser les engins et les voitures qui tombent en panne en pleine traversée et cela moyennant de petits sous. Une situation qui profite également aux mécaniciens installés aux alentours pour réparer les petites pannes et les centres de lavage auto-moto.
Monia Aziakou (Stag)
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