Les élections municipales, communales et locales auront bel et bien lieu le dimanche 28 juin prochain sur toute l’étendue du territoire national. Selon Geneviève Boko Nadjo, vice-présidente de la Commission électorale nationale autonome (CENA), toutes les dispositions sont prises pour un vote pacifique, transparent et crédible.
Dimanche 28 juin prochain, les électeurs béninois qui ont en leur possession leurs cartes d’électeur auront à choisir entre les 34 listes de candidatures en course pour les municipales, communales et locales dans les 546 arrondissements ainsi que dans les 5 290 villages et quartiers de ville. A quelques heures du jour ‘’j’’, la Commission électorale nationale autonome (CENA) contrôle la situation, selon sa vice-présidente Géneviève Boko Nadjo. Les opérations de vote vont du recrutement à la formation des agents électoraux en passant par le déploiement du matériel. Sur la question du recrutement et de la formation des agents électoraux, Géneviève Boko Nadjo a indiqué que la CENA est à pied d’œuvre pour éviter les dysfonctionnements qu’il y a eus lors des législatives. « Le scrutin du dimanche est couplé et par conséquent nous aurons deux urnes. A cet effet, il a fallu recruter un complément d’agents. Les lundi 22 et mardi 23 juin dernier s’est déroulée la formation de l’ensemble des agents électoraux qui vont à leur tour former les membres des postes de vote entre hier jeudi et aujourd’hui», a laissé entendre Géneviève Boko Nadjo. Le fait que les formations se déroulent à la veille du scrutin permet, selon elle, aux agents électoraux d’avoir la mémoire vive sur les consignes qui leur sont données au cours des sessions de formation.
Pour faciliter le déploiement du matériel, la CENA a installé son centre de colisage au palais des Sports du stade de l’Amitié de Kouhounou. C’est dudit centre qu’ont déjà démarré depuis mardi dernier les premiers camions commis pour le convoyage du matériel lourd en l’occurrence les urnes complémentaires vers les arrondissements. «Nous mettons un point d’honneur pour que le matériel qui va sur une longue distance soit livré en priorité. A l’heure où je vous parle, les camions sont en route pour les deux grands Nord, Borgou-Alibori, Atacora-Donga. Le reste du déploiement se fera tout au long de la journée sans discontinuer et nous espérons que demain (aujourd’hui vendredi) dans la soirée au plus tard, tout le matériel sera déployé sur toute l’étendue du territoire national», a assuré la vice-présidente de la CENA.
Tout est donc prêt pour que les élections municipales, communales et locales se tiennent enfin. «Le dimanche 28 juin à 7h du matin, la CENA convie tous les Béninois à aller exercer leur devoir citoyen afin qu’on puisse renouveler la classe des maires et autres élus locaux. Sauf cas de force majeure, à moins d’un tsunami, le vote aura lieu dimanche, toutes les dispositions sont prises pour qu’il ait lieu», a-t-elle ajouté.
Pas de distribution supplémentaire de cartes d’électeur
La rumeur s’enfle sur les cartes d’électeur non encore distribuées. Sur cet aspect clé du processus électoral, Geneviève Boko Nadjo a expliqué que la CENA n’a matériellement ni le temps, ni les moyens de procéder à une distribution complémentaire. «C’est vrai que le Centre national de traitement (CNT) nous a virtuellement transmis les cartes le samedi 20 juin dernier, c’est aussi vrai que le samedi 20 juin nous étions à 8 jours du scrutin. Il est tout aussi vrai qu’au terme de l’article 183 du Code électoral, il est prescrit qu’à l’installation de la Commission électorale nationale autonome (CENA), une nouvelle distribution est organisée par celle-ci sur une période de 8 jours. Mais nous devons faire observer qu’entre les législatives et les prochaines municipales, communales et locales, il s’est écoulé à peine deux mois, laps de temps au cours duquel, la mise en application rigoureuse des prescriptions légales s’avère tout simplement difficile», a avoué Geneviève Boko Nadjo. Aucune distribution complémentaire ne sera donc faite ni par la CENA ni par le CNT. Du coup, elle sollicite l’indulgence des citoyens qui ne pourront pas voter après-demain. «Ce n’est pas pour les priver de leurs droits de vote, mais c’est pour éviter des cafouillages sur le terrain qui pourraient justement être préjudiciables à la transparence et à la crédibilité du scrutin», a laissé entendre Géneviève Boko Nadjo.
Sênoudé P. TOMETISSI