Alors que le Maire défunt de Savalou repose depuis samedi 17 août 2013 dans sa dernière demeure à Porto/Novo, la question de sa succession suscite déjà des jeux de coulisses au « pays de la chaîne des collines », Savalou.
Les tractations pour la succession de Urbain Gbaguidi se font déjà dans les coulisses. Depuis plusieurs mois que l’ancien locataire de l’hôtel de ville de Savalou était en évacuation sanitaire, c’est son premier adjoint, Cossi T. Agballa qui assurait son intérim. Maintenant qu’il est décédé et que l’autorité de tutelle, le Préfet est officiellement informé, il va falloir, conformément aux textes régissant la décentralisation, procéder à son remplacement et en finir avec l’intérim. Le Préfet doit se déplacer à Savalou et procéder au remplacement du Maire défunt à travers une élection en bonne et due forme. Les indiscrétions font état de ce que l’actuel intérimaire « aurait aimé poursuivre ». D’autres rumeurs annoncent l’actuel deuxième adjoint au maire, Dominique Soulin, déjà ambitieux en début de mandat et ayant à plusieurs reprises affiché clairement ses ambitions d’être le prochain Maire de Savalou à l’issue des élections communales à venir ; il est très intéressé pour « se faire dès maintenant une idée des exigences du poste ». Le chef de l’arrondissement de Savalou Aga, Pépin Gbédji, un autre ténor de la majorité du Maire défunt lorgnerait lui aussi le poste, en vue de se faire une nouvelle côte de popularité pour les élections communales à venir. Tous ces bruits de couloirs ne seront concrétisés qu’avec la bénédiction du leader politique de la majorité du Maire défunt, Edgar Alia qui, jusque-là, ne se serait pas encore ouvertement prononcé sur le sujet. Du côté de la minorité opposée au Maire défunt, aucun intérêt au poste ne s’affiche pour le moment. Selon un chef d’arrondissement de ce bord ayant requis l’anonymat, « nous n’osons pas vouloir du poste pour deux raisons : la première, nous ne voulons pas décharger la majorité actuelle de ses problèmes de gestion de la cité ; la deuxième, nous aurions même voulu qu’ils ne nous feraient pas confiance, ils mettent la politique avant tout et prennent tout pour eux seuls, sans partage». Pour l’heure, la date de cette session n’étant pas encore fixée, les tractations peuvent donc se poursuivre. C’est dire que les prochains jours nous réservent plus de bruits de couloir.