Après Nonvitcha, fêtée à Grand-Popo tous les ans au Sud du Bénin non loin de la frontière Bénino-Togolaise et Wouéméhoué qui regroupent les ressortissants du département de l’Ouémé, c’est le tour des ressortissants des localités lacustres du Bénin, communément appelées les Tofins d’organiser une fête des retrouvailles d’envergure nationale.
Paul Kéta (photo), opérateur économique de son état et président du comité d’organisation de la 1ère édition de la fête des Toffins promet des « miracles » au cours de ladite manifestation qui débute le 18 du mois de juillet à Ganvié dans la communique de Souava, localité située non loin de Calavi.
L’objectif de cette fête des retrouvailles, confie ce fils de Ganvié est de susciter le partage entre les filles et fils de cette localité et de cimenter les liens qui les unissent. « Il n’y a pas une manière de cultiver la paix dans une nation, dans un continent que de regrouper les différentes ethnies autour d’une réjouissance. Par exemple les compétitions sportives sont des exemples palpables. Ainsi chez nous au Bénin, il y a des fêtes de certaines communautés qui rassemblent presque toutes les différentes communautés du Bénin et d’ailleurs. Et en cette circonstance, nous formons une famille. On ne reconnait plus les appartenances politiques, religieuses, ethniques et autres. Il y a Nonvitcha qui se fête à Grand-Popo tous les ans dans le Mono, Wouéméhoué qui se fête dans le département de l’Ouémé. Ainsi, nous ressortissant des localités lacustres du Bénin, qui sont des cités touristiques de la République Béninoise, avons décidé d’organiser une réjouissance à laquelle nous invitons tout le monde à prendre part. C’est un instant de retrouvailles d’abord des filles et fils de ces localités qui ne se voient pratiquement plus à cause des préoccupations diverses, puis c’est un moment de convivialité entre amis », a-t-il confié.
C’est, poursuit-il, une manière de détendre l’atmosphère politique au Bénin en cette année 2015, où se déroulent deux élections majeures. « Nous venons de finir les élections législatives et le 28 juin prochain il y a celles communales et municipales. Puis deuxièmement, c’est une occasion de faire découvrir à tous les participants, les richesses culturelles des populations Béninoises qui vivent sur l’eau et aux abords des eaux dans le département de l’Atlantique », insiste M. KETA.
Il promet des démonstrations des forces et mystères de cette localité au grand public qui fera le déplacement pour découvrir les richesses de cette région où vivent sur des maisons en piloris, une grande partie des habitants. « Nous vous ferons voir des poissons qui parlent et qui s’adressent aux hommes en langue intelligible », ajoute le président du comité d’organisation qui profite de notre passage pour lancer un vibrant appel à la diaspora béninoise à prendre part à l’événement. « Les touristes ne sont pas oubliés », a-t-il lâché entre deux rires aux éclats.