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Tenue des communales, locales et des législatives : La succession de Yayi est ouverte
Publié le lundi 29 juin 2015  |  La Presse du Jour
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© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris.
Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi.




Les tenues des élections législatives du 26 avril et celles des communales et locales hier, dimanche 28 juin 2015, viennent boucler les scrutins intermédiaires avant la prochaine présidentielle. A présent, cap sera mis sur la présidentielle de l’année prochaine et la succession de Boni Yayi.
Les choses sérieuses peuvent maintenant commencer. Celles relatives aux élections présidentielles de 2016. Encore quelques jours et on saura les vainqueurs des communales et locales. A en croire les premières tendances non officielles du scrutin d’hier, dimanche 28 juin, les partis et alliances opposés au régime en place seraient en train de confirmer leur succès des législatives du 26 avril dernier. Ce qui leur a permis de gagner le perchoir par l’intermédiaire du président Adrien Houngbédji. On sait que c’était le gros objectif du président de la République. C’est ainsi qu’au cours du congrès du samedi 14 février dernier, des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) se sont données comme défi de remporter au moins 50 des 83 sièges de l’Assemblée nationale. Ce qui devait, d’abord, leur permettre de prendre le perchoir et de contrôler le bureau du parlement, puis permettre aux forces acquises aux actions du Chef de l’Etat de réviser la Constitution du 11 décembre 1990. C’était d’ailleurs leur principal thème de campagne. Seulement, en fin de compte, Yayi n’a pas eu le nombre nécessaire de députés pour parvenir à ses fins. Il a perdu le perchoir et le contrôle du bureau de l’Assemblée nationale. Un échec personnel du Chef de l’Etat, dit-on. Pour lui, les communales et les locales ne représentaient plus grande chose. Contrairement à son engagement personnel dans la campagne pour les législatives, Yayi ne s’est pas investi dans la campagne pour les scrutins d’hier. Evidemment, les maires et les délégués ne peuvent lui permettre de réviser la Constitution. Il ne reste donc plus rien au Chef de l’Etat si ce n’est de passer le témoin à son successeur le 6 avril 2016. Et c’est cette lutte qui commence dès maintenant. En cela, Yayi a encore son mot à dire. On se souvient de la phrase «Après nous, c’est nous». Président sortant, Yayi a le plein droit de se choisir un dauphin et de l’aider à le remplacer, même s’il se défend d’en avoir. Ce que les Béninois ne croient pas. Puisque pour eux, Lionel Zinsou qu’il vient de nommer Premier ministre serait le dauphin caché. Pion des Socialistes français, si la France décide de lancer «son candidat» dans la course, ce n’est pas Yayi qui le refuserait ou qui opposerait un autre candidat. Tout dépendra de la France dont le président, François Hollande, effectue une visite d’Etat cette semaine au Bénin. La visite de Yayi à l’Elysée a amené aux Béninois Lionel Zinsou, Premier ministre. La venue au Bénin de François Hollande peut amener à confirmer la candidature de Lionel Zinsou pour 2016. Ou pas ! Mais en face, se dresse une longue liste de présidentiables. Certains sont déjà sur le terrain. D’autres les rejoindront. Personne ne veut laisser la moindre chance pour l’autre. Les ténors de la politique nationale, non partant, qui étaient occupés par les législatives, les communales et les locales entreront aussi dans la bataille. Cette dernière risque d’être rude et sans pitié. Dans tous les cas, cap est désormais mis sur avril 2016. Plus rien ne peut plus arrêter le processus. La succession de Yayi est maintenant ouverte.
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