Boni Yayi totalement isolé #aCotonou

Politique

Boni Yayi totalement isolé

Publié le mercredi 21 aout 2013 | 24 heures au Bénin

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De plus en plus, le cercle des opposants à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 s’agrandit. De plus en plus isolé, le Chef de l’Etat s’en prend vertement aux acteurs fondamentaux de la conférence nationale de février 1990.

L’évolution du débat sur la révision de la Constitution confirme de plus en plus l’isolement du Chef de l’Etat et renforce l’unité et l’harmonie des principaux acteurs de la conférence nationale. On se rappelle que l’Eglise catholique, le Père de la Constitution béninoise, Moïse Ahanhanzo-Glèlè, les syndicalistes, les acteurs de la Société civile et le peuple béninois dans sa grande majorité ont beaucoup contribué à l’avènement du renouveau démocratique issu de la conférence nationale de février 1990.
En. raison de la tension sociopolitique actuelle et la morosité économique ambiante dans le pays, les principales forces de ce conclave historique ont déjà affiché leur position à toute modification de la loi fondamentale dans les conditions actuelles. Elles sont soutenues par la grande majorité de la population béninoise. Malgré cela, le Chef de l’Etat s’obstine à réviser la Constitution et s’attaque aux vrais géniteurs de la démocratie béninoise. Comme prétexte, il soutient que l’Eglise catholique et le camp antirévisionniste n’ont pas les informations nécessaires pour apprécier à sa juste valeur la révision de la Constitution. Qu’est-ce que le gouvernement n’a pas encore dit au sujet de la modification de la loi fondamentale du pays ? Rien. De ce fait, ce genre de discours du Président Yayi Boni n’est qu’un fallacieux argument pour réviser la Constitution dans le vain dessein de se maintenir au Pouvoir en 2016.
La méthode utilisée pour y arriver est connue de tous. Des marches et meetings de soutien au projet de révision le démontrent le plus aisément possible. Ce faisant, le Président Yayi Boni aurait apporté un coup dur au processus démocratique en cours au Bénin. C’est dire que ne pas reconnaître la pertinence des arguments du Père de la Constitution, Moïse Ahanhanzo-Glèlè, de l’Eglise catholique, de la Société civile et des syndicalistes, et des inquiétudes de la majorité du peuple béninois, c’est refuser le droit à la parole et à la différence. Donc, le Pouvoir en place tente de renoncer au jeu démocratique. Ceci démontre une fois encore que la démocratie béninoise est menacée.
Dès lors, ces agitations du régime en place et les menaces sur l’Etat de droit vont agrandir le cercle des antirévisionnistes. Pourquoi ? Le fait de s’en prendre à l’Eglise catholique susciterait la haine de plusieurs fidèles concitoyens contre le gouvernement du Président Yayi Boni et fragiliserait le camp révisionniste.
A cette allure, les chances du Chef de l’Etat s’amenuisent dans sa volonté de réviser la loi fondamentale pour s’ouvrir l’autoroute de la Présidence à vie.

LM

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