La filière a bien du mal à se remettre du passage de l'homme d'affaires, aujourd'hui réfugié en France. Tant bien que mal, l'État reprend la main.
En Afrique de l’Ouest, rarement un acteur privé avait réussi, comme lui, à prendre le contrôle de la filière coton. L’homme d’affaires béninois Patrice Talon a commencé à bâtir son empire au milieu des années 1980 en créant la Société de distribution intercontinentale (SDI), spécialisée dans l’importation d’intrants. En 2007, il rachète, dans le cadre de la privatisation de la filière, les usines d’égrenage de la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra). Et crée un an plus tard la Société de développement du coton (Sodeco), qui contrôle dix usines d’égrenage de coton-graine sur les 18 installées dans le pays. Il devient alors le véritable « roi du coton » au Bénin.
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