L’insécurité règne en maître sur le campus d’Abomey-Calavi. Les professeurs de l’université notamment ceux de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines ne se sentent plus en sécurité. Ils l’ont fait savoir, vendredi 26 juin 2015, au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animé sur la situation de crise qui prévaut à l’université. Ils réclament un permis de port d’arme collectif.
Un permis de port d’arme, c’est ce que demandent les enseignants de l’Uac. Cette requête faite à l’endroit des autorités, est la conséquence de la menace permanente qui plane sur leur tête, surtout en ces temps de crise. Pour les conférenciers, les étudiants par le biais d’une milice, sèment la terreur sur le campus. Ils sont revenus sur les actes de violence notamment sur le cas d’assassinat, il y a quelques années, d’un officier de police et les cas de tentatives d’assassinat de deux responsables de la sécurité dont l’un a été assommé par une grosse brique sur la nuque et un autre à qui les étudiants ont défoncé le crâne à l’aide de briques. Au regard de ces faits de violences qu’ils ont évoqué, et rappelant les actes de vandalisme enregistrés, les enseignants de la Flash ont invité le Ministre de l’intérieur à les autoriser à porter une arme. Parce que, disent-ils, les autorités rectorales manquent de rigueur. Cela leur permettra d’assurer leur propre sécurité en cas d’attaque.
Armel VIDEGNON/Le Grand Matin