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Elections municipales, communales et locales du 28 juin, le défilé des cantines se poursuit a la CENA
Publié le mardi 30 juin 2015  |  La Nation
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© RFI par Guillaume Thibault
Les résultats du vote sont transportés dans ces cantines.




Les élections municipales, communales et locales se sont déroulées dans le calme malgré des flottements dans quelques localités concernant les élections locales. Selon Basile Fassinou, Porte-parole de la Commission électorale nationale autonome (CENA), les élections seront purement et simplement reprises dans lesdites localités. Pour l’heure, le défilé des cantines et des urnes qui a commencé depuis hier lundi 29 juin à 2h du matin, se poursuit dans la cour de l’institution.

Les populations devront attendre encore pour avoir une idée des résultats définitifs des élections municipales, communales et locales du 28 juin dernier. Plusieurs coordonnateurs d’arrondissement continuent de déposer les feuilles de dépouillement au siège de la CENA, après quoi, ils procèderont au convoyage des urnes et cantines.

En attendant la proclamation des résultats desdites élections par la CENA, le convoyage des cantines et urnes par les coordonnateurs d’arrondissement a commencé depuis 2h du matin hier lundi 29 juin. «Quatre équipes ont été mises sur pied pour les réceptionner. Au cours du premier point du convoyage fait hier plus de 100 cantines, soit celles de 50 arrondissements avaient déjà été déposées», a souligné Basile Fassinou, le porte-parole de la CENA.

Des logos absents sur les bulletins uniques

Pour ce qui est du déroulement du scrutin du dimanche 28 juin dernier, deux points importants sont à souligner selon Basile Fassinou. Il s’agit du convoyage du matériel sur le terrain et du démarrage du scrutin à l’heure. «Le matériel a été convoyé dans toutes les communes dans un délai raisonnable, au moins 48 heures avant le scrutin. Ce qui a eu pour conséquence le démarrage dans plus de 90% des postes de vote des opérations avant 7h 30 », fait-il remarquer. Contrairement donc au scrutin législatif, il n’y a pas eu de grand retard dans le démarrage du scrutin explique-t-il.


La promptitude dans le démarrage ne doit pas occulter les ratés observés çà et là. A Passagon dans la commune de Bohicon, Takon dans celle de Sakété, Massi dans la commune de Zogbodomè ainsi que dans des localités de Toucountouna, de Zagnanado et d’Akpro-Missérété, certains partis politiques ou alliances de partis politiques n’auraient pas retrouvé leurs logos sur les bulletins uniques. Le vote a été immédiatement suspendu dans ces localités où il était prouvé que des partis en compétition n’avaient pas retrouvé leurs logos, précise le porte-parole de la CENA.


Pour lui, plusieurs raisons expliquent l’absence des logos de certaines formations politiques sur certains bulletins uniques dans le cadre des élections locales. Il est possible que cela soit dû à un oubli de la CENA, dit-il. Mais la loi n’obligeant pas les partis ou alliances de partis à déposer les dossiers dans tous les villages et quartiers de villes des arrondissements dans lesquels ils sont candidats, on ne peut confirmer que certains ont été omis sans risque de se tromper qu’après un examen minutieux de l’ensemble des dossiers de candidature pour les locales. De plus, certains partis politiques selon lui ne se sont pas rendus à la CENA pour la séance de présentation des spécimens de bulletins uniques pour les locales. Du coup, ils n’avaient pas pu faire leurs observations avant l’impression des bulletins définitifs pour les locales.
Par contre, certaines erreurs sont du fait de la CENA, admet-il. Le Congrès pour le développement et la solidarité (CDS Finagnon) par exemple, avait en son temps, fait remarquer que son logo n’était pas visible sur le bulletin (spécimen) dans cinq des 8 localités dans un arrondissement à Zagnanado. Mais le jour du vote et après l’intégration des corrections, son logo n’a été retrouvé que dans trois localités.
Voilà pourquoi, dans les tout prochains jours, la Commission électorale nationale autonome entend vérifier l’effectivité des dossiers de candidatures dans les localités où certains partis n’auraient pas retrouvé leurs logos. Si les plaintes se confirment, elle pourrait reprendre les élections locales dans lesdites localités dans un bref délai, environ un ou deux mois. Selon Basile Fassinou, la CENA n’a pas besoin de l’autorisation de la Cour suprême avant de reprendre le scrutin par endroits.

Le couplage des élections, une bonne idée ?

A la question de savoir si le couplage des élections municipales, communales et locales était une bonne idée, celui-ci laisse entendre que même si le scrutin a été réussi dans l’ensemble, le couplage a peut-être été pour quelque chose dans les ratés observés ça et là. «Cette élection fait intervenir du monde, les gens sont plus intéressés à la base. Par rapport à la masse des candidatures, à l’ampleur des tâches à accomplir et à l’enjeu ici, le couplage n’était pas la meilleure idée. Mais nous avons réussi en si peu de temps, un mois à peine, à organiser ce vote», a indiqué le porte-parole de la CENA.


Avec 34 partis politiques et alliances de partis politiques qui sont libres d’être candidats dans les 5290 villages et quartiers de ville puisque la loi ne leur interdit pas cela, il y a 5290 possibilités de bulletins uniques selon le Dr Fassinou. Les élections locales prises isolément étaient déjà si complexes que leur couplage avec les communales et municipales, sonne comme un défi.
Il a rappelé qu’en 2008, la Commission électorale nationale autonome (CENA) avait eu des problèmes similaires et avait laissé en rade plus de 200 villages et quartiers de ville.
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