L’actuel Directeur départemental du ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de l’assainissement, Delphin Ayadji, le chef service passation des marchés de l’Agence béninoise pour l’environnement du ministère de l’environnement chargé de la gestion des changements climatiques, du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières, Alpin Agbo et le Directeur des études de la programmation et de suivi-évaluation du fonds national pour l’environnement et le climat, Modeste Toboula, Secrétaire général de l’un des syndicats du ministère de l’environnement, ont le feu aux fesses. Ils sont poursuivis sans mandat de dépôt par le procureur de la République dans une affaire de détournement de quarante millions de Francs Cfa.
Un dossier de 2012 qui a fini par les rattraper à cause des nouvelles mesures prises par le gouvernement du Dr Thomas Boni Yayi pour lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics. Hier, au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, les mis en cause ont « vomi » les sous volés et payé une amende de deux millions cinq cent mille Francs Cfa chacun, soit sept millions cinq cent mille francs Cfa au total. A cette somme, s’ajoutent les deux millions cinq cent mille Francs Cfa que leur complice (qui n’est pas un cadre du ministère) doit verser au trésor public. En effet, le procureur de la République les a condamnés à verser au trésor public une somme de dix millions de Francs Cfa à titre d’amende en plus des quarante millions de francs Cfa qu’ils ont frauduleusement soustraits des caisses de l’Etat. Le rappel des faits permet d’apprécier la sentence. Ces trois cadres de l’ex Mehu et leur complice poursuivis sans mandat pour faux et usage de faux en écriture publique et détournement de deniers publics ont en effet créé un projet fictif de construction de latrines à Ouidah et à Dassa. Ils ont inventé ce qu’ils ont appelé « 2ème projet de construction des latrines pour un environnement propre à Ouidah et à Dassa » pour pouvoir détourner les sous.
De ce fait, ils ont rempli toutes les conditions préalablement définies lors de la concession et de la mise en œuvre du premier projet qui a effectivement existé. Interpellés, ces cadres sont passés aux aveux et ont rapidement mobilisé les sous volés après quelques jours de garde à vue à l’ex Brigade économique et financière (Bef).
Suite à ce dossier rocambolesque qui ternit l’image des cadres de l’ex Ministère de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme (Mehu), le Directeur général du Fonds national pour l’environnement et le climat (Fnec), Ben Aligbonon a tenu à rassurer les partenaires de la structure qu’il dirige sur la gestion efficiente des ressources du Fnec depuis sa nomination.