La population béninoise en général et celle de Cotonou en particulier s’est montrée moins enthousiaste à aller aux urnes pour élire les conseillers locaux, communaux et municipaux. Un faible taux de participation est constaté pour le compte des élections de proximités prévues pour 2013 et reportées à plusieurs reprises.
Selon certains observateurs de la vie politique nationale, ce manque d’engouement de la population est lié à la forte pluie qui s’est abattue sur la ville de Cotonou. Mais cet argument peut paraître bien fallacieux, car la pluie ne saurait expliquer le manque de volonté à accomplir son devoir civique.
Les Béninois visiblement semblent ne pas considérer les élections de proximité comme de véritables consultations capables de changer leur quotidien. Ils donnent plus procuration à la présidentielle et aux législatives qui mobilisent plus les énergies. Or c’est à l’étape communautaire que se prennent les décisions les plus importantes pour impacter la communauté. De cette vue, il faut craindre le statut des futurs élus. Certes, ils bénéficient de la légalité mais pas de la légitimité car élu par une poignée de la population qui semble ne pas être l’émanation la plus complète ou la plus authentique de la population. Il faut craindre alors que ces élus n'aient de sérieuses difficultés à se faire entendre au sein de la population qu’ils représentent et au nom de laquelle ils prennent des décisions.
Pour les cinq années de gestion des futurs conseillers locaux, communaux et municipaux, il faut craindre une recherche de légitimité à côté de la légalité acquise afin d’asseoir les bases d’une gestion concertée.