Selon certaines indiscrétions, le ministère des Sports dirigé désormais par Naomie Azaria Hounhoui n’a pas assuré le financement de la Can de Maracaña à Cotonou. Résultat : les internationaux béninois (seniors et vétérans) qui ont pris part au tournoi, ont reçu chacun une somme de 2.000 francs comme prime de participation avancée par la Fédération béninoise de Maracaña (Fébéma). Incroyable. Imaginez des anciennes gloires comme Jonas Bidé, les frères Expédit et Omer Dossou-Gbété, les frères Sèvounou et bien d’autres prendre 2.000 FCfa après avoir défendu les couleurs nationales. C’est de l’injure à leur talent.
Comment peut-on organiser une compétition de cette envergure (la compétition a regroupé la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et le Bénin, ndlr) sans que le gouvernement n’apporte sa contribution ? Conséquences : nos ambassadeurs ont été chassés de l’hôtel. Plus grave, ils ont éprouvé de grandes difficultés à se mettre au vert. Le ministère des Sports est-il vraiment au service des sports ? Tout se passe comme si ce département est une coquille vide. A ce rendez-vous, les dirigeants n’ont trouvé aucun intérêt à s’afficher. C’est pourquoi, le financement n’est jamais venu. Dans la compétition, le Bénin est apparu ridicule aux yeux des Ivoiriens, des Togolais…. Sans équipements (maillot flottant avec un design dépassé et ridicule) et livrés à eux-mêmes, les joueurs béninois ne pouvaient donc faire de miracle devant le Togo, qui a rallié Cotonou avec son bus personnel, ou la Côte d’Ivoire qui vient d’obtenir un don de 12.000.000 francs Cfa en équipements. Frustrés, les joueurs de l’équipe nationale n’ont pas rendu les maillots. Sur toute la ligne, le Bénin est passé à côté. Les arbitres attendent d’être payés depuis. La Fébéma a même été contrainte de revoir ses prétentions. Ainsi, la compétition qui devrait se disputer du 16 au 19 août, a dû tenir sur 48 heures soit les 16 et 17 août. Honteux.
La Drfm pince le cordon de la bourse
Le Bénin peut bien devenir une grande nation sportive si une bonne politique sportive est mise en œuvre. Mais au-delà, l’administration du ministère des Sports doit vraiment se mettre au service des sportifs. Notamment, la Direction des ressources financières et du matériel (Drfm) qui s’érige en bourreau des Fédérations sportives et des cadres du ministère des Sports (le syndicat maison peut témoigner !!!). Ces derniers gardent aujourd’hui la dent dure contre le responsable de cette direction, Osséni Aboudou. En effet, ils subissent souvent les pires humiliations pour entrer en possession des subventions (des miettes) qui leur sont allouées alors que le même ministère a interdit tout préfinancement des activités programmées par les Fédérations.