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55è anniversaire de l’indépendance de la RDC: L’évènement célébré avec faste à Cotonou
Publié le mercredi 1 juillet 2015  |  La Nation




La représentation diplomatique de la République démocratique du Congo (RDC) au Bénin n’a pas voulu passer sous silence la célébration du 55è anniversaire de l’accession de son pays à la souveraineté internationale. Hier mardi 30 juin à Cotonou, l’évènement a été célébré, avec faste en présence de nombreux personnalités et hôtes. Il a été par ailleurs, l’occasion pour appeler à la dynamisation des relations de coopération entre patries béninoise et congolaise.

Pour les ex-Zaïrois, aujourd’hui Congolais, le 30 juin, depuis 1961 n’est pas un jour comme les autres. Il est celui qui leur rappelle leur attachement à leur patrie devenue indépendante à cette date-là. 55 ans après cet évènement, les Congolais en gardent d’ailleurs un meilleur souvenir.

Dans la vague des célébrations de ces noces d'orchidée, Cotonou n’a pas été du reste. La représentation diplomatique de la République démocratique du Congo au Bénin en a même fait une fête à la quelle elle a convié autour de son chargé d’affaires, Azimba Mindia, le président de la Cour constitutionnelle, le professeur Théodore Holo, le directeur de cabinet du ministre en charge des Affaires étrangères, le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, des membres du corps diplomatique et consulaire, ainsi que de nombreux autres invités de marque et amis de son peuple. A la suite de l’exécution de l’hymne national des deux pays, protocole exigé en de pareilles circonstances, le chargé d’affaires de l’ambassade de la RDC au Bénin, Azimba Mindia rappelle que le 30 juin 1960, son pays « s’est affranchi de toute sujétion, de toute entrave » et était « redevenu maître de son destin. Libre enfin ». Cette date est devenue depuis lors, poursuit-il, une occasion pour exprimer admiration et reconnaissance à tous ceux qui « ont donné sans compter leurs forces, leurs souffrances et même leur vie pour que se réalise le rêve d’un Congo libre et uni ».


Des années après ces moments d’euphorie comptés avec émotions, l’eau a coulé sous le pont et l’unité légendaire qui a conduit à l’indépendance a été mise à rudes épreuves. Mais à l’aune de la célébration des 55 ans d’indépendance de son pays, Azimba Mindia soutient avec force que les Congolais peuvent être fiers que leur pays décolle enfin, après presque deux décennies d’épreuves et de malheurs. « La démocratie s’installe, la stabilité macroéconomique est retrouvée et les perspectives de croissance sont très bonnes », s’exclame-t-il. Ces acquis à l’actif du président Joseph Kabila Kabange ont néanmoins, selon lui, besoin de « paix, de sécurité et de stabilité », surtout que la troisième série des élections générales pointe à l’horizon.


Côté béninois, on ne nie pas non plus ces acquis. La joie de vivre retrouvée par le peuple congolais est saluée par le directeur de cabinet du ministre en charge des Affaires étrangères, Fréjus Bocco. Accompagnant au nom du gouvernement béninois, cette 55è bougie de bons vœux, il saluera par ailleurs « les efforts louables déployés pour construire le Congo » et fera savoir que « le gouvernement béninois s’honore de la consolidation de la paix et de la stabilité politique » et « souhaite que le processus démocratique en cours puisse se renforcer davantage ».

Tracer de nouveaux sillons à la coopération

Les relations diplomatiques entre le Bénin et la RDC se sont invitées également dans les interventions faites hier. Et si du coté congolais, on se réjouit de «l’amitié et de la fraternité» pour lesquelles on a même levé des toasts, côté béninois, on plaide pour une amélioration des rapports, cette coopération étant toujours « embryonnaire ». Quoique vieille de plusieurs décennies, elle est faite selon Fréjus Bocco, de seulement trois accords dont deux signés en 1974 à Cotonou et un autre en 1994 à Kinshasa. Au nombre des raisons évoquées par lui, il y a prioritairement « la guerre et des difficultés administratives ». Ainsi, plaide-t-il le renforcement desdites relations, et surtout la tenue de la première session de la coopération mixte entre les deux pays pour redéfinir des priorités.


Mais c’est beaucoup plus dans une ambiance de fête, de joie laissant voir des drapeaux flotter par ci, des Congolais tout en joie par là, de la dégustation et du champagne d’un côté… le tout sur fond de la légendaire musique « Indépendance Tchatcha » qui comme on pouvait imaginer, a fait bouger plus d’un, que s’est déroulé l’ensemble de cette soirée.
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