Le ministère chargé de l'Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MECEFPD) a organisé ce mardi 30 juin 2015, la 13ème édition de ses conférences périodiques. Cette rencontre s'est focalisée sur le défi de la promotion des filières agro-industrielles au Bénin. Elle a permis aux participants d'échanger sur les questions relatives à la conjoncture économique à la fin mai 2015, mais également de se pencher sur la problématique du développement agro-industriel au Bénin.
Pour Bernardin Toto, secrétaire permanent de la Plate-forme nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles du Bénin (PNOPPA-Bénin), seule la création des agro-industries pourra mettre fin aux pertes post-récoltes estimées à plus de 36% des productions. Mais selon lui, plusieurs maux entravent le développement de cette filière au Bénin. On peut retenir entre autres, le coût élevé des facteurs de production, l'accès limité au financement, la signature des accords de partenariat économique (APE) et l'entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun (TEC-CEDEAO) ainsi que le faible degré de fiabilité des données statistiques dans le domaine. Face à ces maux, Bernardin Toto suggère au gouvernement de ''professionnaliser les acteurs au niveau des chaînes des filières, d'accompagner comme cela se doit la production agricole, la transformation industrielle et la commercialisation dans un mécanisme de dynamisation des filières''.
Pour le directeur de cabinet du ministre de l'Economie, Servais Adjovi, la mise en vigueur du TEC, impose aux industries béninoises la production d'articles de qualité afin de pouvoir survivre à la concurrence étrangère et ainsi permettre à l'économie nationale d'en tirer un grand profil. Il a par ailleurs promis aux participants que le gouvernement béninois fera l'effort de mettre en pratique toutes les recommandations qui sortiront des assises.
Présent à cette rencontre, Lawrence Olufèmi Obisakin, ambassadeur du Nigeria près le Bénin a invité les acteurs de la filière agro-industrie du Bénin à se servir de son pays comme marché d'écoulement de leurs produits. ''Vous cherchez un marché, le Nigeria est là. L'Etat de Lagos à lui seul fait 30 millions d'habitants. Nous allons tout consommer'', a-t-il déclaré.
Helvice Anato (Stagiaire)